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5 initiatives un peu folles qui veulent faire la guerre aux bouchons

Alors que les projecteurs des médias du monde entier sont braqués sur le projet « The Boring Company » d’Elon Musk, d’autres à travers le monde imaginent des solutions plus folles les unes que les autres pour répondre à la problématique des bouchons.

Publié le

Par La Redaction

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Construire des tunnels sous Los Angeles pour désengorger la ville : voilà l’idée d’Elon Musk qui a fait tant parler des problèmes de trafic à travers la planète. Si, comme le projet du patron de Tesla et Space X, d’autres initiatives aux allures futuristes pourraient bien voir le jour – rien ne semble pouvoir freiner les résolutions du milliardaire américain, qu’il s’agisse de développer un train supersonique circulant sous vide, de faire atterrir des fusées ou même de coloniser Mars – certaines ont de grandes chances de ne jamais dépasser le stade de conceptualisation.

Voiture volante, pas besoin d’attendre 2049

De plus en plus d’entreprises s’intéressent à la voiture volante et de nombreux prototypes commencent à prendre leur envol, que ce soit sous la houlette d’Airbus, Google ou même Uber. Mais l’une des pionnières en la matière est une startup slovaque, Aeromobile, dont le fondateur Stefan Klein se penche sur la question depuis plus de 20 ans maintenant. Après des premiers vols accomplis avec succès dès 2010, cette voiture, désormais à sa quatrième version, est présentée comme complètement opérationnelle. Elle pourrait être lancée sur le marché d’ici 2020, à condition que les législations le lui permettent. Longue de 6 mètres, elle est faite de carbone et d’acier et est dotée d’ailes pliantes. Le véhicule biplace dispose d’une autonomie de vol de 700 kilomètres et sa vitesse de pointe au sol atteint 160 km/h. Il n’a besoin que d’une simple bande de gazon de 250 mètres pour décoller et de 50 mètres pour atterrir.

Le TEB, ou l’arnaque innovante

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Ce concept de bus chinois, capable « d’enjamber » les embouteillages, avait époustouflé les spectateurs lors d’une démonstration sur 300 mètres dans la ville de Qinhuangdao l’année dernière. Alors que certains observateurs se sont tout de suite montrés assez sceptiques quant à la faisabilité et la pertinence d’un tel projet (comment passera-t-il sous les ponts, comment gérer la présence de poids lourds, quel coût de développement etc.), nombreux sont ceux qui y avaient vu une initiative révolutionnaire. Ainsi, Bai Zhiming, l’homme d’affaires à l’origine du projet avait même récolté près de 26 millions de dollars auprès de plus de 200 investisseurs de l’Empire du Milieu. Or, il s’est avéré que TEB n’était qu’une large escroquerie visant à soutirer facilement des fonds, sans vocation réelle à voir le jour. Dommage.

Le transport gyroscopique

Si le TEB n’aura été finalement qu’une vaste fumisterie, il est un studio de design russe, Dahir Insaat, qui a imaginé un concept relativement proche du bus chinois, mais répondant à toute les questions que le prototype de son voisin a pu soulever. Moralité, on se retrouve avec un transport ultra-futuriste, aux fonctionnalités tellement incroyables qu’on a du mal à l’imaginer circulant réellement un jour dans nos villes. Utilisant le principe du gyroscope, ce mode de transport circule sur un ou deux axes seuls, reste stable quelles que soient les circonstances, peut se glisser entre les files de voitures et s’abaisser pour passer sous les ponts ou dans les tunnels, et ce malgré sa taille lui permettant d’accueillir plusieurs dizaines de personnes. Un projet pharaonique qui ne dépassera peut-être jamais la phase de conceptualisation, mais qui a le mérite de pousser à l’extrême la recherche de nouveaux moyens de transports pour les smartcities de demain.

Les PRT

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*Crédit Photo : DR*

Voici maintenant un dispositif à nouveau très ambitieux, mais qui cette fois semble plus réalisable : le Personal Rapid Transit, ou PRT. S’il existe déjà depuis plus de 40 ans à échelle réduite dans la ville de Morgantown, en Virginie-Occidentale, c’est en Inde, pays tristement emblématique pour la congestion de son trafic routier, que ce moyen de transport pourrait prendre une toute autre ampleur. Entre le téléphérique, le métro et la voiture autonome, le PRT est composé de « Metrinos », des cabines autonomes électriques, voyageant sur un réseau de rails aériens. Chaque nacelle est prévue pour accueillir de petits groupes de personnes et est indépendante les unes des autres. Lorsqu’une cabine arrive à un arrêt, elle se désolidarise du réseau pour déposer ses passagers en laissant les autres continuer leur chemin sans avoir besoin de s’arrêter. A noter également que le coût de production, comme d’entretien du système, est sensiblement équivalent à celui des transports en commun « traditionnels ». Le gouvernement indien a déjà donné son accord pour mener une expérience pilote sur 50 kilomètres entre New Dehli et Manesar et deux entreprises locales se disputent le marché.

La « bulle » française que le monde s’arrache

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*Crédit : Seabubbles*

Terminons sur un projet « cocorico » qui a tant fait couler l’encre à travers la planète : les SeaBubbles. Certains Parisiens ont peut-être eu la chance d’assister aux premiers tests en juin dernier de ces taxis « volant » du futur qui, grâce à leurs hydrofoils, sorte d’arcs en fibre de verre, peuvent s’élever sans bruit à 50 cm au-dessus de la surface de l’eau. Imaginées par le navigateur Alain Thébault, ces navettes sont 100% électriques et se veulent totalement écologiques, à l’instar de leurs quais d’attache, qui seront énergiquement autonomes. L’énergie nécessaire sera produite grâce à des séries d’hydroliennes et panneaux solaires, puis l’excédent sera stocké dans des batteries afin d’être utilisé en temps voulu. De nombreuses villes à travers le monde se sont montrées particulièrement intéressées par le concept, de San Francisco à Tokyo, en passant par l’Inde ou encore Bangkok. A Paris, le public pourra tester les premiers prototypes du 20 au 30 septembre prochain.

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