Aller au contenu

appliday – Kabi par Josette Demonchaux

Lancé en 2015, Kabi est, comme le veut son acronyme slogan, « l’outil de contrôle des chefs de bord qui dépasse les frontières». Une application développée en mode agile mais avec beaucoup d’ingéniosité, comme nous l’explique Josette Demonchaux, référente « Europe » Train Escale à la direction SNCF Voyages.

Publié le

Par La Redaction

cover_kabi

À quel besoin répond cette application ?

Josette Demonchaux : Kabi, en partant du mot allemand “Kontrol”, c’est l’acronyme de “Contrôle à bord international”. Cette application est dédiée aux trains internationaux en coopération : Alleo et Lyria pour être plus précis. Sur ces 2 offres internationales, l’équipage est toujours constitué d’un binôme: 1 ASCT SNCF et 1 ASCT de l’EF partenaire (CFF / DB). Le périmètre de Kabi est donc assez restreint.

Elle permet aux chefs de bord des EF partenaires (CFF et DB) de contrôler les billets SNCF.

Dans quelle mesure ?

J.D. : Seuls les chefs de bord SNCF et partenaires de ces lignes utilisent cette application et le flasher associé Pidion. Soit environ 400 agents concernés sur environ 50 AR quotidiens.

Pourquoi Kabi ?

J.D. : Chacun ayant son propre outil de contrôle, cela fonctionnait marchait tant qu’il n’y avait que des billets papier. Un coup de pince et c’était réglé. Avec l’arrivée du billet dématérialisé en 2010, et sa montée en puissance dès 2012, nous avons été contraints de trouver une solution pour que les chefs de bord partenaires puissent continuer à contrôler les titres SNCF. Nous aurions pu prêter à nos partenaires l’outil de contrôle accelio, mais c’était techniquement et juridiquement très compliqué du fait de la connexion avec le système d’information SNCF. D’où la création de Kabi.

Quel était le challenge principal lors de l’élaboration de Kabi?

J.D. : Nous nous sommes pas mal inspirés de l’application Embarquement TGV, développée par la direction Escale. Grâce à un petit flasheur (Pidion) et une transmission en Bluetooth, cette dernière permet de réaliser un accueil embarquement avant la montée dans le train. Cette solution technique était parfaite pour nous : économique, ne nécessitant pas d’appareil lourd et garantissant la confidentialité de nos données commerciales. Nous avons donc opté pour cette solution en adaptant l’application au besoin du train. En outre, sa simplicité d’utilisation allait permettre aux deux chefs de bord de travailler de façon homogène et donc, d’augmenter le taux de contrôle et valoriser leur rôle à bord.

Avez-vous rencontré des difficultés techniques ?

J.D. : Le défi était construire un outil pouvoir en mode agile avec le SI (Système d’Information, Ndr) et en co-construction avec les agents. C’est pour que nous avons mutualisé la solution au maximum avec l’application Embarquement TGVpour que cela ne coûte pas des millions. Et il fallait que ça aille vite aussi. L’engouement autour des e-billets ne nous laissait pas le choix. Au final, nous y sommes parvenus en l’espace de six mois.

En décrivant l’application, pouvez-vous lister ses principales fonctionnalités ?

J.D. : A ma prise de service, je m’initialise sur le train me concernant et j’ouvre Kabi et je reçois, dans la foulée, l’ensemble des réservations. Je transmets, via Bluetooth, toutes ces données à mon homologue étranger. Ainsi, chacun est totalement autonome durant le voyage. Et en cas de mises à jour, autrement dit de billets achetés au dernier moment, je peux sans difficulté répercuter ces infos à mon collègue.

Quelles sont les évolutions attendues pour l’application Kabi ?

J.D. : Deux scénarios sont aujourd’hui possibles. Soit mettre à disposition le futur outil de contrôle des ASCT « Cosmo » prévu fin 2018 aux chefs de bord étrangers en remplacement de Pidion, soit mettre en place une solution de partage des données de contrôle avec les entreprises ferroviaires partenaires.

Recommandé pour vous