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#Atelier574 – Georges Nahon, « Il ne faut pas regarder vers le passé »

Tous les jours, des startups y naissent et meurent. Certaines y éclosent jusqu’à se changer en licornes ou _game changers_, d’autres y explosent en vol. Installé dans la Silicon Valley, Georges Nahon en scrute de près les mutations. Il a partagé son expérience lors d’une conférence au 574 de Saint-Denis : quelles sont les tendances technologiques à ne pas manquer ? Quels sont les modèles dont s’inspirer ? Devenez incollable sur la quête de l’innovation avec notre « fiche de révision ».

Publié le

Par La Redaction

georges nahon

Qui ?

Georges Nahon est le CEO d’Orange Silicon Valley.A ce titre, il cherche en permanence à comprendre quels sont les enjeux et les opportunités business en matière d’innovation pour une grande entreprise française comme l’opérateur. La démarche vous rappelle celle du 574 San Francisco ? Confidence pour confidence, ça n’est pas un hasard.

Où ?

Au 574 de Saint-Denis, soit à environ 8 948 kilomètres du 574 de San Francisco, qui lui ne se situe en revanche qu’à 3 Km du siège d’Orange Silicon Valley.

Quand ?

Le lundi 22 mai, soit le jour où le cours du Bitcoin a pour la première fois dépassé le seuil des 2000 dollars. Traduction ? Si vous aviez acheté pour 30 dollars de Bitcoin lors de son lancement en 2010, vous seriez aujourd’hui millionnaire.

Les grandes idées de la conférence ?

La Californie attire d’énormes capitaux

Et ça n’est pas uniquement dû à son climat. Cinq des plus grosses capitalisations boursières de la planète sont des sociétés technologiques installées dans la Silicon Valley. La région est l’endroit où se conclue le plus grand nombre d’opérations de capital risque au monde.

Même si le phénomène commence à ralentir, les jeunes pousses de la Valley suscitent désormais la convoitise de nouveaux investisseurs venus de Chine ou d’Inde. Elles attirent également les grands groupes industriels historiques qui viennent y chercher une nouvelle capacité d’innovation. Exemple ? Unilever a racheté en 2016 une startup spécialisée dans la livraison de lames de rasoir, pour la bagatelle d’un milliard de dollars !

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De l’importance des plateformes

Successeur de l’ordinateur, le smartphone commence déjà à stagner. Dès lors, quel sera le véhicule de prédilection des innovations de demain ? Entre autres sujets, Georges Nahon identifie la blockchain, les réalités virtuelles, augmentée et mixte, ainsi que l’avènement prochain des réseaux mobiles 5G.

Mais le sujet crucial, celui qui mobilise déjà les investisseurs, c’est l’intelligence artificielle et la science des données. « Google ou IBM achètent massivement, tous les labos universitaires sont courtisés. Les débouchés sont considérables », commente Georges Nahon.

Ces algorithmes nourris aux data savent déjà reproduire le coup de pinceau d’un grand maître ou diagnostiquer l’apparition d’une tumeur avant même qu’elle ne soit visible aux instruments. L’IA donnera naissance à des systèmes prédictifs avancés, qui embarqueront à terme dans les objets connectés du quotidien.

Apprendre à innover, c’est possible

Même si ça n’est pas évident. Georges Nahon suggère de s’inspirer des pratiques des fameux « millenials », les représentants de cette génération qui a grandi biberonnée au smartphone et aux réseaux sociaux. Surtout, il conseille de ne pas simplement envisager la recherche de solutions comme une réponse à des besoins opérationnels immédiats.

Face à une innovation qui naît de la rupture avec l’existant, « il ne faut pas regarder vers le passé » estime Georges Nahon. La solution ? Laisser de la place au « Next », ce sujet qui n’a pas encore été identifié de façon claire parce qu’il est adjacent au cœur du métier mais permettra de construire l’avenir. Récemment invité au 574 de Saint-Denis, le journaliste et auteur Francis Pisani résumait par une jolie formule cette nécessité de sortir du cadre établi : « innover, c’est désobéir ! ».

Punchlines ?

– En référence à l’avènement d’Uber : « Toutes les compagnies de taxi de SF ont fait faillite. Deux fois pour Yellow Cab ».

– « Il faut embrasser beaucoup de grenouilles avant de pouvoir trouver le prince ».

– Citant Howard Stringer, ancien patron de Sony : « Diriger une entreprise, c’est comme diriger un cimetière, il y a beaucoup de gens en dessous mais personne n’écoute ».

– Sur l’émergence de nouveaux compétiteurs : « Vous n’êtes pas en mesure d’identifier aujourd’hui ceux qui seront vos concurrents demain ».

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