#Atelier574 – « La connectivité de demain » par Florence Trouche.
Quelle sera la connectivité de demain ? Comment évoluent les usages des plateformes Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp ? Dans cette conférence au « 574 », Florence Trouche, directrice commerciale de Facebook France, explique comment ces technologies se modifient en permanence en fonction des usages des utilisateurs.
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Par La Redaction
Qui ?
Florence Trouche est directrice commerciale de Facebook France depuis fin 2016. Auparavant, elle était présidente d’Isobar et directrice déléguée d’Aegis Media. Elle est diplômée de l’Ecole supérieure de commerce (ESC) de Rouen.
Où ?
Au 574, le siège parisien de SNCF Digital situé à Saint-Denis (93), soit à environ 564 kilomètres d’Ulm, en Allemagne, où est né Albert Einstein le 14 mars 1879.
Quand ?
Mardi 16 avril 2019, soit 64 ans jour pour jour après l’invention du mot « ordinateur » par le professeur de philologie Jacques Perret à la demande d’IBM.
Enjeux et missions
L’ensemble des plateformes Facebook, Messenger, WhatsApp et Instagram est utilisé activement chaque mois par 2,7 milliards de personnes sur la planète.
Facebook est la plateforme la plus utilisée avec 2,3 milliards de personnes actives chaque mois dans le monde, soit 60% de la population active connectée à internet. Instagram regroupe 1 milliard d’utilisateurs chaque mois dont 500 millions qui regardent Stories. La tendance de fond est l’essor des messageries Messenger et WhatsApp.
Facebook cherche à faire en sorte que les technologies développées soient des outils qui aident les personnes à améliorer leur quotidien et à faire avancer une cause. « La mission principale de l’entreprise est de donner à chaque individu la capacité à faire avancer le monde » explique Florence Trouche. Par exemple, Facebook a créé un bouton « donate » pour des micro-dons, mais aussi le « safety check » pour les catastrophes naturelles ou les attentats.
L’entreprise développe des produits en fonction des usages qu’elle constate sur la plateforme. « Quand on est dans une structure qui est en permanence en train de se réinventer, d’une agilité assez dingue, il est beaucoup plus compliqué de se projeter sur les 10 prochaines années » précise-t-elle.
Impact sur le monde et responsabilité
« 2018 a été une année un peu complexe pour Facebook, car c’est la première fois que l’entreprise a vécu une séquence de communication dure. Cela a commencé avec Cambridge Analytica, puis a continué avec les interférences de puissances extérieures à plusieurs élections » raconte-t-elle. « L’impact de notre entreprise sur le monde est gigantesque, aussi bien dans le positif que le négatif. Il y a eu en 2018 une prise de conscience dans la responsabilité de l’entreprise et une volonté à présent de protéger les utilisateurs » ajoute-t-elle.
L’entreprise s’est donc engagée à la suppression des contenus terroristes et des violences visuelles. Le domaine sur lequel elle doit encore évoluer est le harcèlement en ligne, un domaine plus complexe à éradiquer, car une machine ne peut pas déterminer facilement ce qu’est le harcèlement. Elle travaille donc sur l’incitation au signalement de contenu, qui sera ensuite évalué par un humain. Les deux autres grands sujets sont les Fake news et l’ingérence des puissances étrangères dans les activités politiques d’autres pays. Un nouveau système a été mis en place sur les publicités politiques, où l’on doit décliner son identité avant de pouvoir les poster. Un centre de contrôle à Dublin a été créé afin de surveiller les élections en permanence.
L’impact de notre entreprise sur le monde est gigantesque aussi bien dans le positif que le négatif. Il y a eu en 2018 une prise de conscience dans la responsabilité de l’entreprise et une volonté à présent de protéger les utilisateurs.
Les usages sur les plateformes
La vidéo est le premier type de contenu consommé : appel vidéo, « Stories », « Watch » sur Facebook… « En 2019, on envisage que les stories seront plus consommées que le Feed, notamment sur Instagram » affirme Florence Trouche.
L’entreprise a beaucoup progressé sur la réalité augmentée. Des marques vont pouvoir proposer à leurs utilisateurs d’avoir un essai du produit avant l’achat. Cet outil est en bêta test actuellement aux États-Unis. Cela servira, par exemple, à mettre en scène un meuble dans son salon, ou à essayer des lunettes ou du maquillage.
Toujours côté service, les deux plateformes qui explosent sont Messenger et WhatsApp. « Les messageries vont devenir le premier contact digital entre utilisateur et marque » explique-t-elle. « La SNCF a été notre premier grand partenaire français à travailler sur Messenger sur la partie service client et aussi depuis peu, l’intégration d’une fonction paiement sur Messenger est en test » ajoute la directrice commerciale.
L’entreprise travaille également sur la connectivité, pour que ceux qui n’ont pas accès à internet puissent l’avoir, via des drones, des satellites, un avion solaire géostationnaire pour couvrir des zones où les entreprises de télécommunication ne peuvent pas aller. Elle a connecté environ 60 millions de personnes en Afrique, en Asie ou encore en Amérique du Sud.
L’intelligence artificielle est un des secteurs de prédilection de l’entreprise. La première application est l’algorithme qui sélectionne des contenus en fonction des posts et intérêts, de façon à ce que les utilisateurs aient une expérience très personnalisée. L’entreprise excelle également dans le Machine Learning, car elle a la chance d’avoir accès à énormément de datas. « Les équipes travaillent sur quatre notions : reconnaître des objets et des mouvements, comprendre l’interaction entre l’image et le mot (exemple d’application : accessibilité aux non-voyants, détection des contenus violents…), prédire ce qu’il va se passer (exemple d’application : véhicule autonome) et qualifier des événements » conclut Florence Trouche.
Les messageries vont devenir le premier contact digital entre utilisateur et marque.
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