#Atelier574 – « L’innovation au service du bien-être au travail » par Cyril Vart et Charles de Freminville.
Dans cette conférence au « 574 », Cyril Vart et Charles de Freminville abordent le sujet du bien-être au travail. Comment met-on en place un mouvement de bien-être dans une entreprise ? Quels sont les moyens efficaces pour y parvenir ? Quels sont les obstacles ? Et pour quels résultats ? Autant de questions auxquelles Cyril Vart et Charles de Freminville répondent avec expérience et enthousiasme.
Publié le
Par La Redaction
Qui ?
Cyril Vart est vice-président de Fabernovel et Charles de Freminville est président de la startup Bloom at Work, qui aide à créer les meilleures conditions de travail pour l’épanouissement de chacun et la réussite collective des projets d’entreprise. Tous deux ont co-écrit « Le bien-être au travail expliqué à votre Comex – Faux procès, vrais enjeux et idées concrètes pour passer à l’action ».
Où ?
Au 574, le siège parisien de SNCF Digital situé à Saint-Denis (93), soit à environ 8990 kilomètres du siège social d’Apple à Cupertino en Californie, qui a sorti sa première tablette tactile en 1992, sous le nom d’Apple Newton.
Quand ?
Mardi 4 février 2020, soit 107 ans jour pour jour après l’installation des premiers kiosques équipés de téléphone dans Paris.
« Le bien-être au travail est un outil de productivité et de business et une nouvelle manière d’obtenir des gains de productivité qui se traduisent en finances » introduit Cyril Vart. « Le bien-être au travail est un levier pour faire en sorte d’aligner les intérêts des collaborateurs et de l’entreprise » ajoute Charles de Freminville.
Les faux procès du bien-être au travail
Lorsqu’on parle de bien-être au travail, on relève souvent le même type d’objections. Une des plus courantes est « c’est de la cosmétique ». « Aujourd’hui, le bien-être au travail ce n’est pas un baby-foot, des massages et des barres chocolatées, ce qu’on appelle la calinothérapie, c’est beaucoup plus subtil que ça, c’est un projet au long cours, c’est une vraie démarche réfléchie et surtout c’est établir une vraie relation de confiance » rétorque Cyril Vart à cette objection. « Il faut donc aussi éviter les coups de com’, tels que les happiness Fridays, ou encore les éléments de langage comme la bienveillance, l’inclusion et l’agilité » ajoute-t-il. « Le risque c’est l’injonction au bien-être. Il faut de la sincérité dans ce que je fais » précise Charles de Freminville.
Mettre l’accent sur le bien-être c’est aussi se donner la possibilité d’éviter trois pathologies professionnelles : le burn-out (surcharge de travail), le bore-out (l’ennui au travail) et le brown-out (le manque de sens au travail).
Aujourd’hui, le bien-être au travail ce n’est pas un baby-foot, des massages et des barres chocolatées, ce qu’on appelle la calinothérapie, c’est beaucoup plus subtil que ça, c’est un projet au long cours, c’est une vraie démarche réfléchie et surtout c’est établir une vraie relation de confiance.
Le bien-être au travail, une urgence stratégique
Comment alors convaincre son Comex de l’urgence de consacrer du temps et de l’argent au bien-être de ses salariés ? Tout simplement, en expliquant que chaque partie y trouvera des avantages. Par exemple, la direction se laissera convaincre par la montée en productivité, puisque selon une étude du groupe Hay en 2012, « les salariés heureux au travail ont une productivité supérieure de 43% aux autres ».
Au niveau des ressources humaines, même combat : si on veut recruter des talents de la génération « digital native », il faut proposer une ambiance heureuse au travail ainsi qu’un réel « sens. » « Pour tout le monde, ce sont de vrais gains scientifiquement prouvés de productivité et d’employabilité » ajoute Cyril Vart.
[#Atelier574?] L’équivalent de la pyramide de #Maslow concernant le bien-être au travail. pic.twitter.com/YyxUl7Xe5W
— SNCF_Digital (@SNCF_Digital) February 4, 2020
« Il n’y a pas de formule magique du bien-être au travail, peut-être que parfois c’est juste aider une personne à un moment précis, il n’y a pas de méthode similaire pour toute une équipe et selon les cas de figure, les solutions vont être différentes. La bonne nouvelle c’est que l’énergie que vous mettrez dans le bien-être au travail est communicative, nos émotions sont communicatives » explique Charles de Freminville.
Il faut simplement susciter les bonnes idées en commençant par écouter et puis choisir les actions au plus faible coût en ressources et au plus grand impact.
Mais aussi mesurer les résultats pour pouvoir valoriser vos initiatives en interne.
Choisir une équipe, ou/et un département pour lancer la démarche pour le bien-être au travail. « Il faut déléguer au terrain pour propager le mouvement » explique-t-il.
Combiner efficacité et temps-réel avec des outils numériques. « Par exemple, chez Bloom, on fait une collecte des feedbacks des collaborateurs, on laisse les gens s’exprimer de manière courte et fréquente. Ce sont des enquêtes de 2 min et leurs résultats sont partagés en direct avec les RH, managers et collaborateurs. Cela permet de créer des échanges, de voir ce qui marche ou pas, de trouver des moyens d’améliorer les choses » précise Charles de Freminville.
Enfin il faut itérer avec la boucle du succès : écouter /planifier / exécuter en débloquant des financements de plus en plus conséquents.
Pour finir, les deux intervenants ont tenu à souligner que les solutions les plus coûteuses ne sont pas forcément les meilleures. Voici leurs idées à 0 euro :
Chez Google, les sessions « Ask Me Anything » permettent d’améliorer la communication interne. Tous les mois, le CEO répond à toutes les questions des collaborateurs. Chez Asana, le mot d’ordre est « le mercredi, pas de réunion ». Chez Amazon, il n’y pas de Powerpoint en réunion et pas non plus de réunion de plus de 8 personnes.
Cinq leviers concrets pour lancer la dynamique
Il n’y a pas de formule magique du bien-être au travail, peut-être que parfois c’est juste aider une personne à un moment précis, il n’y a pas de méthode similaire pour toute une équipe et selon les cas de figure, les solutions vont être différentes. La bonne nouvelle c’est que l’énergie que vous mettrez dans le bien-être au travail est communicative, nos émotions sont communicatives.