Supervision centralisée des gares : Smart Station prépare sa « saison 2 »
5 ans après son lancement en 2020 dans 579 gares, le projet Smart Station accélère et centralise la gestion de centaines de gares supplémentaires.
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Par La Redaction

Lieu de passage des trains mais également de millions de voyageurs chaque jour, les 3000 gares du réseau SNCF Gares & Connexions veulent concilier transformation digitale et environnementale.
Une première génération de Smart Station orientée vers le monitoring
Lancé il y a 5 ans en partenariat avec Engie, le projet « Smart Station » visait à mesurer et à réduire la consommation électrique de centaines de gares au moyen de capteurs connectés.
En 5 ans, nous avons installé plus de 100 000 capteurs IoT, équipés des technologies sans-fil. Ces capteurs sont reliés à des contrôleurs capables de collecter les données issues d’équipements tels que des portes automatiques, des radiateurs ou des éclairages.
Visant initialement 579 gares, cette première vague de smart station en équipe déjà plus de 700. Mais la SNCF prépare déjà une « seconde » vague de 260 Smart Stations supplémentaires, afin de couvrir la majorité des gares disposant de bâtiments accueillant du public et gérées par SNCF Gares & Connexions.

Une seconde vague permettant les téléopérations
En 5 ans, la législation a évolué, avec l’apparition du décret BACS, imposant une traçabilité du chauffage et de l’éclairage, mais également avec le décret TERTIAIRE, obligeant les bâtiments publics à réduire leur consommation énergétique de 40% d’ici 2030.
En plus de la télémesure, cette seconde vague de Smart Station devrait ainsi permettre les télé-opérations à distance du matériel électrique. Concrètement, des capteurs de présence seront capables de faire varier l’intensité de l’éclairage en fonction de la présence ou non de voyageurs en gare. De la même manière, l’air conditionné ne s’allumera qu’au-delà des 26°, et le chauffage en deçà dessous des 19°.
En automatisant la gestion de l’éclairage et du chauffage, nous pensons pouvoir réduire de près de 16% la consommation électrique des gares, ce qui devrait représenter déjà un gain de 2750 tonnes de CO2 chaque année !
De nouvelles fonctionnalités

Capteur Internet of Things (IoT) permettant de faire remonter les données liées à un équipement en gare.
Outre l’équipement de centaines de nouvelles gares, notamment celles concernées par le décret BACS, la seconde vague Smart Station devrait s’accompagner de nouvelles fonctionnalités telles que le monitoring à distance des éclairages de sécurité, une capacité de téléopérer et de « réarmer » un escalator, mais surtout un suivi de la consommation d’eau.

Capteur Internet of Things (IoT) permettant de faire remonter les données liées à un équipement en gare.
Dans les gares équipées de fontaines ou d’installations sanitaires, les capteurs pourront non seulement mesurer la consommation d’eau mais aussi détecter d’éventuelles anomalies statistiques, synonymes de fuites, afin de prévenir immédiatement des techniciens. Avec Smart Station 2.0, nous pensons ainsi pouvoir économiser 21 000 M3 d’eau chaque année.
Une nouvelle gestion de l’application Smart Station

Agent SNCF Gares & Connexions signalant une panne via son smartphone.
Outre ces économies de carbone ou d’eau, le projet Smart Station vise enfin à répondre au défi de l’ouverture à la concurrence, tout en assurant toujours une qualité constante du service en gare. Pour ce faire, SmartStation équipe les gares concernées d’un dispositif d’ouverture de de fermeture programmées, qui peut-être aussi piloté à distance et garantit ainsi l’accessibilité du bâtiment aux clients.

Agent SNCF Gares & Connexions signalant une panne via son smartphone.
Cette approche permet d’augmenter l’amplitude des ouvertures de gare ou de s’adapter immédiatement en cas de changements d’horaires d’un train.
En combinant capteurs IOT et application dans le cloud, la solution Smart Station est ainsi en mesure d’économiser du carbone, de l’eau … et de l’argent. Une solution intelligente et frugale, conforme à son engagement écologique, et qui suscite d’ailleurs l’intérêt d’autres groupes de transports publics.