Bataille du dernier kilomètre – 4 approches à suivre
Comment adresser les besoins propres à chaque voyageur sur le « dernier kilomètre » qui le sépare de sa destination ? Découvrez quatre propositions de réponse qui passent aussi bien par des véhicules électriques que par la mise en œuvre de modèles basés sur le partage.
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Par La Redaction
En logistique, on appelle « dernier kilomètre » tous les moyens qui sont mis en œuvre pour acheminer un paquet jusqu’à sa destination finale. Il soulève un lot de problématiques qui lui sont propres dans la mesure où il implique de quitter l’approche industrielle et les économies d’échelle, pour entrer dans une dimension individuelle. Dans le transport de personnes, les réponses à ces questions se multiplient.
Navya et Easymile, navettes électriques et autonomes
Dans le domaine de la navette électrique autonome (mini-bus sans chauffeur desservant un réseau d’arrêts rapprochés), la France fait office de pionnière : en effet, le premier modèle en circulation dans le monde vient d’une entreprise hexagonale !
À Lyon, la fameuse navette de Navya (développée en partenariat avec Keolis) circule déjà sur les quais de la Confluence, amenant ses passagers au plus près des terrasses et entreprises locales. Elle a également desservi les grands points de Las Vegas, après une apparition remarquée au salon CES. De son côté, Easymile mène des tests avec le STIF en Ile-de-France pour assurer, par exemple, la liaison entre les terminaux d’un aéroport à l’aide de sa propre navette.
WeMoov, trottinette électrique en location
Pour des besoins plus ponctuels, la startup belge WeMoov propose des trottinettes électriques en location. Elles permettent de parcourir jusqu’à 20 kilomètres sur une seule charge de batterie, en roulant à plus de 20 Km/h.
Facile à manier, la trottinette a le mérite de se faufiler partout. Contrairement à un vélo, il est possible de la plier et de l’emmener avec soi à un rendez-vous, dans un bus ou un ascenseur. WeMoov, qui compte déjà une dizaine de stations de location à Bruxelles, cherche aujourd’hui à étendre son réseau. Comptez 10 euros pour une location de 3 heures.
Knot, le libre-service sans contrainte
Knot va encore plus loin en termes de flexibilité. Cette startup rencontrée lors du Meetup Open Transport de Strasbourg propose un réseau de trottinettes partagées (sans moteur cette fois), accessibles à tous sur abonnement. L’intérêt par rapport aux systèmes de vélos en libre-service ? Pliables, les trottinettes Knot se rangent dans des bornes miniatures, qui peuvent être fixées au mur d’un immeuble ou à la sortie d’une bouche de métro.
Elles sont en cours de déploiement en région parisienne pour un test en conditions réelles dans les zones concernées par les chantiers du Grand Paris. Objectif : proposer une alternative à la marche ou à la voiture pour tous ceux qui ont du chemin à parcourir pour rejoindre leurs transports en commun.
Cerise sur le gâteau, les trottinettes sont connectées et pourvues d’un GPS ainsi que d’un cadenas. Ces dispositifs permettent d’ores et déjà à Knot d’envisager un jour de se passer des bornes de restitution de véhicule.
IDVroom, le covoiturage courte distance
Le « dernier kilomètre » se prête également à la mise en œuvre de modèles basés sur le partage de véhicules particuliers. Le principe du covoiturage est exploré de façon concrète par SNCF avec sa plateforme dédiée IDvroom.
Depuis fin 2016, IDvroom teste une nouvelle formule dédiée aux déplacements du quotidien entre Bourgoin-Jallieu et Lyon. Baptisée Pop & Vroom, elle fonctionne comme une ligne de bus : une dizaine de points de rendez-vous sont définis le long d’un trajet donné, pour que les passagers montent ou descendent en fonction de leurs besoins.