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Capteurs IOT : 20 gares mènent des tests de connectivité en condition réelle

Comment garantir la capacité d’un capteur à communiquer sans fil ses relevés d’information quand il est installé à plusieurs dizaines de mètres sous terre dans une armoire métallique ou un coffrage en béton ? Une expérimentation menée pendant près de deux mois dans une vingtaine de gares a permis à la Fab IoT de répondre à cette épineuse question.

Publié le

Par La Redaction

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Comment réduire le temps d’indisponibilité des escaliers mécaniques ? Gares & Connexions a lancé un projet de supervision à distance qui prévoit la mise en place de capteurs connectés au niveau de chacun des 450 équipements dont elle a la charge.

Le dispositif prend la forme d’un petit boîtier qui vient se brancher à l’aide d’une pince sur le câble d’alimentation électrique de l’escalator et mesure l’activité de ce dernier. Dès que l’escalier s’arrête, le câble n’est plus alimenté : le dispositif détecte le changement et transmet l’information pour qu’une intervention de maintenance soit déclenchée. Il exploite pour ce faire le réseau LoRa dédié à l’Internet des Objets.  

Problème : comment s’assurer que ce capteur soit bien en mesure de transférer ses messages quand l’escalier mécanique dessert les quais du RER B à plusieurs dizaines de mètres sous terre, loin des antennes qui couvrent la Gare du Nord en surface ? Et à plus forte raison, quand l’alimentation d’un escalier mécanique est gérée au niveau d’une armoire technique coincée sous d’épaisses couches de métal ou à l’intérieur d’un sarcophage en béton.

5000 essais à convertir en conditions réelles

« La plupart des gares présentent des environnements très contraints d’un point de vue radio », résume Jean-Stéphane Rybak, responsable du centre d’expertise Objets Connectés au sein de la Fab IoT. Encore faut-il mesurer l’ampleur du phénomène : « Sous l’impulsion de Gares & Connexions, nous avons installé des capteurs sur les emplacements concernés dans les 17 gares parisiennes les plus importantes ainsi que dans des grandes gares comme Lille Europe, Lyon ou Toulouse, puis nous leur avons demandé d’envoyer un message périodiquement pendant plusieurs jours », explique-t-il.

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Réalisée entre juillet et août, l’expérience a vu transiter quelque 5000 messages, grâce auxquels la Fab IoT a constitué une cartographie de la connectivité réelle des différents sites, selon que la transmission a réussi, échoué ou obtenu des résultats variables selon l’heure de la journée.

Reste à voir comment couvrir les emplacements problématiques. « Nous allons demander à l’opérateur d’amener cette connectivité là où elle fait défaut, mais c’est une prestation supplémentaire », prévient Jean-Stéphane Rybak. L’objectif est donc de déterminer au plus juste la quantité d’antennes nécessaires et de voir comment le choix d’emplacement judicieux pourrait aussi permettre de renforcer la couverture des capteurs déjà connectés, dans une optique de redondance.

Couvrir les besoins existants et préparer l’avenir

Dernier sujet de réflexion, et non des moindres : anticiper l’avenir, c’est-à-dire envisager des contraintes qui n’existent pas encore, ou des scénarii d’usage qui n’ont pas encore été identifiés par le client, de façon à ce que l’investissement se révèle le plus efficace possible sur le long terme. « Nous étudions tous les paramètres de l’équation pour que Gares & Connexions puisse décider de la pertinence ou non de chacune des extensions envisagées. C’est notre rôle de facilitateur », conclut Jean-Stéphane Rybak.

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