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Cuves connectées : monitorer en temps réel le niveau des jauges pour plus de sécurité

Tony Bourlier est Responsable de l’amélioration continue, des innovations et du digital pour le Technicentre Pays-de-la-Loire à Nantes. A l’origine du projet des cuves connectées au sein du TM de Nantes, il détaille comment, grâce à des capteurs, les informations récoltées permettent de piloter efficacement la consommation des fluides.

Publié le

Par La Redaction

cuve connectée

En Technicentre, une des missions des agents est d’assurer des prestations logistiques sur les trains comme le plein de liquide de refroidissement, de gazole, de lave-vitre, d’huile moteur ou de sable. Ces consommables sont stockés dans différentes cuves. Il y a aussi une voie spécifique dédiée au détagage des trains, une opération nécessitant l’utilisation d’un produit solvanté. Autrement dit, de l’eau mélangée avec des produits chimiques. Cette voie sert aussi à nettoyer les pièces du train pour qu’elles soient propres et que la maintenance puisse être réalisée correctement. Au total, une dizaine de cuves sont réparties sur le Technicentre.

Un dispositif au service des agents de maintenance

Avant que le projet des cuves connectées existe, un agent réalisait une ronde journalière pour vérifier le niveau des cuves, soit pour les remplir de consommable soit pour contacter une entreprise afin de les vidanger avant qu’elles ne débordent. Des bacs de rétention sont prévus en cas de débordement : « nous avons eu pas mal de cuves qui ont débordées, la nuit surtout. C’était une problématique à laquelle il fallait répondre » explique le Responsable. Suite à ces accidents environnementaux, un constat s’impose : « nous n’avions pas d’outil pour connaître le niveau des cuves à distance et en temps réel avant qu’il y ait un dépassement. De plus, il faut savoir que les niveaux d’alerte des cuves sont souvent aléatoires. Comme à l’intérieur des cuves, ce sont des flotteurs mécaniques, il suffit qu’ils se bloquent quelques instants pour qu’il y ait des fluctuations de niveau » détaille Tony Bourlier.

Un projet mené avec le 574 de Nantes

En janvier 2018, il contacte le 574 de Nantes afin d’exposer la situation. Ce dernier se rend dans le même temps au Technicentre de Bordeaux qui a déjà testé le dispositif des cuves connectées avec de bons retours. Fort de ce constat, le 574 Nantes évalue la faisabilité technique du projet en avril 2019 au Technicentre de Nantes.

La conception des cuves, pour la plupart installées depuis quinze ans, ne prend pas en compte l’installation de capteurs : « ce sont des agents du Technicentre qui ont installé ces capteurs, une opération délicate puisqu’il fallait d’abord vider les cuves, puis aller à l’intérieur pour installer les capteurs. Il s’agissait de trouver le bon endroit pour percer la cuve tout en garantissant son étanchéité » explique le Responsable. Ce travail a été mené de concours avec les équipes d’ITNOVEM, qui ont fourni les capteurs et aidé à trouver des solutions techniques pour les poser sur les différentes cuves.

cuve connectée SNCF IoT

Une solution fiable, aux multiples bénéfices

Les capteurs mesurent la pression du liquide présent dans une cuve et renvoient des informations, exploitées par Cockpit, la plateforme IoT d’ITNOVEM. Un an après leur installation, le bilan est très positif : toutes les cuves du Technicentre de Nantes sont désormais connectées grâce à ces capteurs, ce qui permet d’une part d’anticiper les approvisionnements ou les vidanges nécessaires et d’autre part de mieux visualiser les consommations.

Concrètement, le dépassement d’un seuil déclenche un changement de couleur sur l’interface Homme Machine de supervision des alertes (IHM) puis l’envoi d’un mail et d’un SMS aux agents du Technicentre. Un suivi en temps réel qui a plusieurs avantages : une meilleure anticipation des commandes de réapprovisionnement ou de vidange d’abord mais aussi une meilleure prévention des déversements accidentels : « Nous avons pu éviter plusieurs débordements d’eau solvantée, car nous avons pu intervenir rapidement sur l’installation » souligne Tony Bourlier avant d’ajouter que : « le dispositif a été salué par la Direction Régionale de l’Environnement, car chaque débordement devait leur être signalé puisqu’ il constituait un risque pour l’environnement en plus d’un coût pour le Technicentre qui devait faire appel à une entreprise pour réparer les dégâts ».

A la liste des gains s’ajoute aussi une meilleure diffusion de l’information concernant le niveau des cuves, notamment pour les agents d’astreinte la nuit ou le week-end, une détection plus fine d’anomalies sur le fonctionnement du réseau. Enfin et ce n’est pas le moindre gain, plus de sécurité pour les agents qui ne sont plus contraints d’effectuer leur tournée au milieu des voies.

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