Fiche tendance – Edge computing
Aujourd’hui, quels sont les mots qui marquent l’esprit quand nous parlons du digital ? Les concepts innovants, les termes techniques, les nouvelles créations… Deux fois par mois, nous vous proposons un décryptage d’un mot clé ou d’une tendance sous la forme d’une fiche technique avec définition, pièges à éviter, mais aussi mise en situation par notre spécialiste SNCF. Le traitement des données à la périphérie du réseau ou l’« edge computing » a le vent en poupe dans l’univers informatique. Stéfan Kopanski, Responsable du Programme Sûreté & Vidéosurveillance Groupe, revient sur cette notion et explore son potentiel à travers un cas d’usage dans le domaine de la vidéo.
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Par La Redaction
Un traitement local des données. Plutôt que d’être transmises à un data center distant, les données sont ici traitées directement de façon décentralisée par une machine qui les génère, comme les objets connectés ou smartphones, ou par un serveur local. Par ailleurs, l’émergence de l’edge computing conduit les fournisseurs des solutions IT à créer des « micro data centers », plus petits, et bien plus près des entreprises et usagers que les data centers classiques.
Le cloud computing. Un cloud est un ensemble de matériels, raccordements réseau mais surtout logiciels fournissant des services que les utilisateurs exploitent depuis leur équipement. L’accès aux services informatiques se fait via Internet, que ce soit pour les clouds privés (entreprises), hybrides, ou publics. Dans l’edge computing, cette virtualisation de services via Internet n’existe pas.
« Dans le domaine de la vidéo, la quantité des données à traiter est de plus en plus volumineuse. Ainsi paraissent les deux problématiques actuelles que sont le fort besoin sur la puissance de calcul et le problème de stockage (les gisements de données sont comptés en pétaoctet). L’avantage de l’edge computing est de pouvoir faire du traitement d’images localisé, et donc de remonter uniquement les informations utiles en central. Contrairement à l’informatique centralisée, la puissance de calcul est « déportée » en périphérie du réseau, qui ne gère qu’une partie des caméras. Cette technologie optimisera aussi la remontée de flux au stockage central. La transmission des données peut être différée et non pas toujours en temps réel. Le système ne consomme donc pas constamment la bande passante maximale. Cette optimisation de l’usage du réseau permettra des économies importantes. Dans le cas d’enregistrement vidéo par traitement d’edge computing permettra des économies sur : l’infrastructure réseau, sa capacité de commutation en accès à Internet à très haut débit (THD), le stockage des enregistrements en Data Center mais aussi la puissance de calcul en Data Center.
Par exemple, les flux vidéo des gares en Île-de-France sont envoyés et traités en central 24/7 : c’est beaucoup de données. Demain, l’edge computing pourrait permettre d’enregistrer uniquement les vidéos où l’image évolue. Pour cela, il faudra doter les caméras d’un processeur et d’un logiciel de traitement d’images, et éventuellement une carte mémoire locale. »