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Industrie 4.0 : L’ingénierie du Matériel valorise ses maquettes numériques en réalité augmentée

D’abord utilisée dans l’aéronautique et l’automobile, l’AR, ou réalité augmentée, s’impose de plus en plus dans le ferroviaire. Comme au Technicentre industriel de Bischheim, elle permet de superposer aux pièces réelles leur modélisation 3D associée à des données techniques pertinentes pour les services Méthodes et les opérateurs. Résultat : un gain de temps pour simuler l’intégration de nouveaux équipements et une meilleure vision globale pour les agents sur le terrain.

Publié le

Par La Redaction

AR

Disposer des modèles 3D des matériels et de leurs données, c’est précieux. Pouvoir projeter ces données sur le terrain, c’est se tenir à la pointe de l’industrie. A l’ingénierie du Matériel, la réalité augmentée mise en œuvre par Julien Henry et son équipe permet, à l’aide de casques Hololens de Microsoft ou de tablettes, de superposer ces modèles 3D et leurs informations dans la réalité.

« Plutôt que de laisser toutes ces données 3D -et leur potentiel – dormir dans nos ordinateurs, nous avons voulu les valoriser », explique Julien Henry. Le premier cas d’usage a consisté à équiper les techniciens pour leur fournir une meilleure vision d’ensemble des opérations à venir. Le but : leur permettre de visualiser en temps réel et sur le terrain le chemin des câbles à travers les parois d’une motrice de TGV, ou encore à présenter les constituants électriques et mécaniques d’un siège de dernière génération ainsi que les étapes animées pour sa maintenance. L’AR permet ainsi de former les agents à une nouvelle opération de maintenance tout en fournissant une assistance en situation opérationnelle, lors de la réalisation de l’intervention.

La rencontre du réel et du virtuel

Cette technologie peut aussi avoir d’autres utilisations. Lors d’un projet d’installation de dashcam, ces caméras qui filment au travers d’un pare-brise, dans les cabines de conduites de TGV, les conducteurs ont soulevé l’inquiétude de voir leur champ de vision diminué par le dispositif qui a vocation à être installé dans leur environnement proche. L’AR a permis de leur montrer que l’appareil ne les gênerait pas, sans même avoir à l’installer.

Cette rencontre du réel et du virtuel foisonne de possibilités, comme celle de visualiser les options d’aménagements intérieurs des futurs trains rénovés directement sur engin ou d’assister la réflexion à la disposition des ateliers du technicentre industriel de Bischheim, en pleine transformation.

« C’est une prolongation de notre expertise de bureau d’étude » résume Julien Henry, qui évoque des liens avec la Fab AR/VR de e.SNCF, notamment pour faire la liaison avec d’autres entités du groupe, comme la Maintenance Infra qui exprime des besoins similaires pour la formation de son personnel.

À l’avenir, cette technologie pourrait devenir un allié incontournable sur le terrain, tant pour l’aide opérationnelle des agents durant leurs interventions, qu’en combinaison des données issues de l’IoT (Internet of Things, les objets connectés) pour l’aide au diagnostic ou en soutien d’une expertise distante pour des opérations sensibles. Pour cela, la constitution d’une expertise AR devient stratégique tout comme la constitution d’un référentiel de maquettes numériques de qualité et la capacité à les maintenir au gré des projets de modification, ce qui est tout l’enjeu de la démarche PDM – Product Data Management – en cours de déploiement au sein de l’Ingénierie du Matériel, à l’instar du BIM – Building information Management – coté infrastructure et réseau.

réalité augmentée SNCF

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