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#INNOVMAT19 : retour sur la grand-messe de l’innovation SNCF

Organisée par les Directions SNCF Matériel et Innovation & Recherche, l’exposition #InnovMAT19 présentait, du 4 au 7 février, les dernières innovations sur le matériel roulant. Pitchs et expositions ont permis aux agents et collaborateurs de découvrir le futur du ferroviaire autour de trois thématiques : développement durable, industrie 4.0 et data.

Publié le

Par La Redaction

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Pour SNCF, innovation rime souvent avec développement durable. Plusieurs projets prennent cette voie du verdissement du ferroviaire.

C’est le cas du Smartilien par exemple, le RER hybride développé avec Transilien. Il permet de stocker l’énergie sur les phases de freinage, afin de couvrir les besoins en électricité. Grâce à ce système, il peut redémarrer avec l’énergie stockée, sans avoir à en consommer davantage. Martin Coyaud, Responsable projet au Centre d’Ingénierie du Matériel, annonce que les bénéfices seront triples : « Un gain de 30 à 50% d’énergie, moins de particules fines grâce à la réduction du freinage électrique, et enfin, une réduction du réchauffement dans les tunnels, ainsi que des bruits de freinage ». Pour l’instant, le projet Smartilien est en cours de modélisation en Ile-de-France sur la ligne C, avec un POC envisagé avant les Jeux Olympiques de 2024.

Autre annonce lors d’#InnovMAT19, celle du TGV 2020. Pascal Desaunay, Directeur du Projet, a pour objectif de baisser la consommation d’énergie de 20% avec ce « TGV du futur ». Démarré en juillet 2015 par SNCF et Alstom, le tandem a misé sur la recyclabilité du train, la qualité de l’air à bord, ainsi que d’une baisse du coût de maintenance d’au moins 30%, via un télédiagnostic à l’intérieur du train. Grâce à l’IoT, ce sont 200 000 données par seconde qui seront captées, analysées et traitées au service de la performance, contre actuellement 70 000 quotidiennes. « Nous voulons faire du Big Data à bord du TGV », clame Pascal Desaunay.

Philippe Clément, Responsable recherche et développement, a tenu à rappeler l’objectif de SNCF : sortir du diesel d’ici 2035. Mais selon lui, cette transition en faveur de l’environnement ne peut se faire qu’avec des technologies déployées à l’échelle industrielle.  

Les technologies au service de l’industrie 4.0

Pour être à la pointe de l’innovation, SNCF lance un nouveau 574 industriel à Hellemmes, accueillant trente développeurs, tous experts en électronique, mécanique et développement informatique web. Le but est d’accélérer l’industrialisation des projets, dynamiser l’innovation au niveau du matériel, mais aussi de développer des applications, tout cela en mode agile.

Dans cette stratégie d’industrie 4.0, SNCF construit également ses Usines du futur, aux normes industrielles et techniques les plus récentes. Ces Technicentres industriels du Matériel servent à la révision, la réparation, la rénovation et la modernisation des trains. Couplés à des outils tels que les cobots, les exosquelettes ou la maintenance prédictive, ils permettent une meilleure gestion des flux afin de prévoir les stocks et achats, prioriser les réparations, mais aussi offrir une meilleure traçabilité, grâce aux données. Les agents peuvent dès à présent savoir en temps réel où est la pièce dont ils ont besoin, et son état. Enfin, l’intelligence artificielle permet une planification plus efficace : chaque tâche est désormais associée à un agent en temps réel.

La donnée au service de la compétitivité

« Dans le monde des mobilités, il faut rester compétitif et performant tant dans le confort, la sécurité que dans la régularité », annonce Philippe de Laharpe, Chef de projet à l’Ingénierie du Matériel. Les nouveaux matériels sont très complexes, chargés d’électronique. Il faut donc, selon lui, amener de nouveaux leviers pour améliorer la performance et la maintenance. Cela passe par la maintenance prédictive, qui permet par exemple de savoir à l’avance quand une panne se déclarera, à quel endroit et quand est-ce qu’elle sera réparée.

Tout ceci est possible grâce à l’IoT (Internet of Things). « IoTiser » des objets, c’est-à-dire les équiper de capteurs, permet de détecter et de régler plus rapidement des dysfonctionnements sur les équipements, installations et infrastructures. Ces capteurs utilisent des réseaux bas débits à haute portée, autonomes en énergie, à faible consommation. Installés sur le train, les capteurs servent de tableau de bord de l’état de fonctionnement des outils et systèmes en temps réel qui n’ont pas encore eu de panne. Le but est de supprimer la maintenance préventive, plus onéreuse en temps de mobilisation des agents et en coûts financiers.

 

Revivez en images l’exposition InnovMAT19 dans la vidéo ci-dessous :

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