Aller au contenu

INTERNET DES OBJETS (IOT) – VOYAGE AU CŒUR DE LA DONNÉE INDUSTRIELLE SNCF

Comment transformer les objets industriels en machines communicantes ? Grâce à l’Internet des Objets (IoT) ! Cet élément clé de l’industrie 4.0, couplé aux capacités de traitement du Big Data, facilite la prise de décision opérationnelle et permet donc l’optimisation du fonctionnement des actifs industriels. C’est pourquoi SNCF a investi plus de 300 millions d’euros dans l’IoT en 2016, pour engager l’enrichissement et l’optimisation de ses outils de production.

Publié le

Par La Redaction

voyage_iot

La donnée, matière première

Comparée à d’autres secteurs dématérialisés (comme la finance, par exemple), la collecte des données est plus difficile dans le secteur industriel. Elle nécessite en effet un socle technologique robuste. Chez SNCF, les capteurs jouent un rôle important dans cette production de données. Intelligents, peu chers, et à très faible coût énergétique, ces petits boîtiers s’insèrent chaque jour un peu plus dans les points clés des chaînes de production du groupe ferroviaire.

Ainsi, dans le cadre du projet Surca, ils émettent des données relatives à la tension mécanique, depuis les contrepoids des caténaires où ils sont installés. Ces capteurs collectent des data de façon continue, ce qui permet de monitorer constamment l’état de tension, et d’émettre une alerte en cas de variation. D’où leur « intelligence ».

iot2

Le réseau achemine les données

Une fois collectées par les capteurs, les données vont être acheminées vers internet via un réseau LPWA (« Low-Power Wide-Area network »), un système de liaison sans fil bas débit. Au sein de son écosystème, SNCF a ainsi déployé en parallèle les réseaux Sigfox et LoRa, qui malgré leurs différences, présentent les mêmes avantages. Ils sont plus adaptés à l’envoi de messages courts, ont une portée d’environ 40 kilomètres, et consomment environ 1000 fois moins d’énergie qu’un réseau 3G/4G basé sur une carte SIM.

 

La plateforme, pivot de l’IoT

Mais une fois « sur les rails » des réseaux, où vont ces données ? Elles aboutissent au cœur artificiel de l’Internet des Objets : la plateforme IoT de SNCF. C’est là que la synergie entre IoT et Big Data entre en scène : les données collectées vont être stockées, traitées et restituées sous une forme agrégée et exploitable. Les applications métiers vont venir se greffer sur cette infrastructure transversale, un peu à la manière dont Apple procède avec les applications de l’App Store et ses iPhone et iPad.

Exemple avec la solution technique déployée dans le cadre du « wagon connecté » de Fret. La plateforme reçoit les données brutes mesurant la déformation de la bielle principale du wagon. Elle interagit avec une application métier dédiée à la maintenance (via le « _tag_ », un code permettant d’identifier le wagon). Installée sur la tablette ou le smartphone d’un opérateur de maintenance, l’application « traduit » ces données en information lisible pour celui-ci. La maintenance sera déclenchée si une anomalie sur la bielle est détectée.

Cette injection technologique dans les process métiers contribue à créer un ecosystème IoT unique, qui vise à renforcer l’excellence opérationnelle de l’entreprise. La valeur ajoutée du travail des cheminots augmente également. À titre d’exemple, les agents qui faisaient à pied des tournées destinées à relever manuellement la température du rail n’ont plus qu’à suivre les notifications générées par le coupon connecté d’Intesens et n’interviennent qu’en cas de température locale élevée.

Pour améliorer la performance de cet écosystème, fournir une assistance aux équipes métiers, construire un réseau de partenaires IoT et surtout accélérer le passage de l’expérimentation à l’industrialisation des projets IoT, SNCF a réuni une cinquantaine d’experts au sein de la Fab IoT. N’hésitez pas à les solliciter, en commençant par Emmanuel Cox.

Recommandé pour vous