Le Centre d’exploitation réseau intégré, un guichet unique pour les réseaux SNCF
Trois ans après sa mise en place mi-2018, le Centre d’exploitation réseau intégré (CERI) met en avant l’indispensable travail de centralisation et d’harmonisation des différents réseaux généralistes de données au sein de la SNCF. Résultat : une vision de bout en bout qui permet une meilleure disponibilité et utilisation de ces systèmes d’échanges d’information. Retour sur les bénéfices de cet énorme chantier d’harmonisation.
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Par La Redaction
Pour comprendre l’utilité du CERI, il faut d’abord imaginer la situation des réseaux généralistes au sein de la SNCF avant 2018 : un morcellement d’opérateurs, avec chacun ses méthodes, ses réponses aux pannes, ses façons de faire remonter les chiffres de fonctionnement… Le but affiché du CERI, qui découle de la stratégie Digifirst, a été d’unifier ces différents systèmes et d’homogénéiser leur gestion afin de rassembler en une seule entité toutes les informations des réseaux généralistes SNCF.
Une gestion centralisée
Quel est le cadre d’activité du CERI ? Les réseaux généralistes, qui désignent les réseaux d’échanges de données tels que la fibre, le Wifi, et les réseaux locaux qui ne sont pas spécialisés, et ressemblent donc à ceux du grand public mais supportent des services comme les postes de vente, les bornes libre-service, ou le Wifi en gare. Les réseaux IoT et le réseau de la signalisation de SNCF Réseau en sont par exemple exclus, notamment parce qu’ils présentent certaines spécificités techniques.
Le principe directeur a donc été de concevoir une gestion centralisée et unifiée au service du client. La conséquence la plus visible pour l’utilisateur de télécom au sein de la SNCF sera à terme d’avoir une vision claire de bout en bout de l’état de service de son application.
Anticiper la hausse des flux de données
La mise en place du CERI en 2018 a permis d’unifier et de solidifier la gestion des réseaux de données SNCF, avec 99,6% d’incidents avec impact pris en compte en moins de 20 minutes aujourd’hui, contre 84% en 2018.
Enfin, le fait d’avoir réuni tous ces réseaux télécoms sous une même égide permet une gestion globale dynamique de leurs flux. Concrètement, cela signifie qu’en cas de hausse de la demande sur les réseaux, le CERI est capable de prioriser certaines applications critiques au détriment d’autres moins essentielles. C’est l’un des leviers d’action qui lui permet d’absorber la hausse du trafic réseau continue de ces dernières années à budget équivalent.
Dernière étape pour le CERI : l’intégration du réseau de fibre de Terralpha, dernier acteur opérationnel à rejoindre la gestion centralisée. La gestion à 360° du CERI, basé à Saint-Denis et à Lille pour une disponibilité optimale – couvrira ensuite la totalité des réseaux généralistes au sein de la SNCF.
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