Le groupe SNCF s’invite au cœur de l’Europe, au salon 360 Grand Est de Strasbourg
Le 574 Grand Est était présent au salon 360, qui se tenait fin mai à Strasbourg, pour partager les projets menés avec l’écosystème régional pour une mobilité plus durable, plus inclusive et plus intelligente.
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Par La Redaction

Capitale officielle de l’Union Européenne et carrefour ferroviaire entre la France et l’Allemagne, Strasbourg accueille depuis plusieurs années le salon 360 Grand Est, visant à mettre en lumière son écosystème régional.
Chef de projet au 574 Grand Est, l’incubateur numérique du groupe SNCF, Matthieu Levêque était présent pour partager les actions de la région en faveur d’une mobilité plus durable, plus inclusive et plus intelligente.
Une IA pour améliorer l’expérience client et l’expérience collaborateurs

Matthieu Lévêque responsable 574 Grand Est groupe SNCF & Arnaud JULIEN, Chief Innovation, Data and Digital Officer chez Keolis et Arnaud JULIEN, Chief Innovation, Data and Digital Officer chez Keolis
La mobilité se veut en effet plus intelligente avec la démocratisation de l’intelligence artificielle, qui permet non seulement une optimisation de l’expérience voyageur, mais également de celle des collaborateurs du groupe SNCF.

Matthieu Lévêque responsable 574 Grand Est groupe SNCF & Arnaud JULIEN, Chief Innovation, Data and Digital Officer chez Keolis et Arnaud JULIEN, Chief Innovation, Data and Digital Officer chez Keolis
L’arrivée de l'IA générative a été un vrai point d’inflexion, un vrai accélérateur pour l'ensemble de nos projets. On travaille par exemple sur l'information voyageur en situation perturbée qui est une vraie source de stress chez nos voyageurs. Nous travaillons également sur un nouvel outil donnant accès à l’ensemble de notre base de connaissances (documents excel, powerpoint, etc…) à nos 70 000 collaborateurs, aussi simple à utiliser que ChatGPT, mais qui est entièrement sécurisé, sur un cloud Keolis SNCF.
La réalité virtuelle pour réorganiser la signalétique des gares
En matière d’expérience client, le groupe SNCF a également recours à la réalité virtuelle, pour tester de nouveaux parcours, avant leur déploiement réel en gare, comme avec un projet de signalétique « Voie M ».
Grace au casque de réalité virtuelle, on peut voir où se pose le regard des gens, analyser le temps de parcours, et comprendre si notre signalétique est visible et efficace. A l’heure de l’ouverture à la concurrence, cela nous permet de gagner beaucoup de temps, et potentiellement d’économiser beaucoup d’argent, pour le réaménagement des gares tout en améliorant l’orientation et la satisfaction des voyageurs.
Une IA visuelle au service de la maintenance industrielle
L’intelligence artificielle ne se limite d’ailleurs pas à l’amélioration de l’expérience des clients ou des employés et s’impose également de plus en plus dans les technicentres de maintenance SNCF Voyageurs. À Romilly-sur-Seine, en région Grand Est, le technicentre travaille avec la société APREX pour accélérer le contrôle visuel de l’usure des pièces des trains.
APREX est une société spécialisée dans l’analyse d’image dans le domaine industriel. Grace à l’IA, notre logiciel n’a besoin que de 5 secondes pour définir la non-conformité d’une pièce, ce qui permet aux agents du centre de maintenance d’être plus efficaces, en passant de 75 à déjà plus de 105 pièces contrôlées par jour.
Une 5G Industrielle pour géolocaliser les robots
Outre l’IA, les technicentres SNCF Voyageurs permettant également d’expérimenter de nouvelles technologies comme la 5G industrielle, offrant une connectivité complémentaire aux réseaux Wifi ou 4G, déjà déployés.
La 5G industrielle permet de déployée une meilleure connectivité dans les technicentres, en comblant les zones blanches, mais en évitant également les « cages de faraday » qui peuvent bloquer les ondes. Au technicentre de Bischheim, nous testons également des spécifications de la 5G comme une géolocalisation très précise, qui nous permet d’optimiser les déplacements et la consommation énergétique des « fardiers », ces robots qui déplacent les caisses des trains.
La fabrication additive pour les pièces de rechange

Prise de parole de Laetitia Kirschner, Cheffe de projet au 574 Grand Est groupe SNCF
Afin de prolonger la durée de vie du matériel roulant, les technicentres du groupe SNCF testent par ailleurs une nouvelle technologie, la fabrication additive, permettant d’imprimer des pièces en plastique voire désormais en métal.

Prise de parole de Laetitia Kirschner, Cheffe de projet au 574 Grand Est groupe SNCF
Nos technicentres doivent assurer la maintenance d’une grande variété de trains, dont certains ne sont plus fabriqués depuis des décennies, avec un référentiel de près de 150 000 pièces de rechange. Mais avec le temps, certaines pièces ne sont plus fabriquées, les moules ont disparu ou les fabriquant ont simplement cessé leur activité. Grace à fabrication additive, nous pouvons littéralement ré-imprimer ces pièces, par addition de couches successives de plastiques polymères ou désormais de métaux. Cela va de pièces d’aménagement à désormais des pièces de structure, ce qui permet de réduire considérablement le temps d’immobilisation des trains.
Une politique d’achat plus responsable

Interview de Pascal Décary, directeur des Achats du Groupe SNCF
Directeur des achats et de l’économie circulaire du groupe SNCF, Pascal Décary était l’invité d’une table ronde intitulée « Quand l’économie circulaire transforme les pratiques industrielle » au cours de la laquelle il a pu revenir sur la stratégie du Groupe pour réduire ses émissions carbones.

Interview de Pascal Décary, directeur des Achats du Groupe SNCF
L’empreinte carbone du groupe SNCF, c’est près de 5 milliards de tonnes de carbone, dont 4 milliards sur le « scope 3 », l’empreinte de nos fournisseurs. A la direction des achats, nous avons donc décidé d’agir au travers d’une notation carbone de chaque fournisseur dans tous nos appels d’offre, y compris pour les services et les prestations intellectuelles. Pour nos rails, nous travaillons par exemple avec SAARSTAHL, une entreprise basée près de Strasbourg, qui recycle les vieux rails et nous en fournit de nouveaux. Mais c’est également important de travailler avec des structures comme les 574 pout identifier de nouveaux fournisseurs issus de l’économie circulaire capables de nous aider dans cette décarbonation.
Le Grand Est, un carrefour technologique et géographique
Décarbonation, Réalité virtuelle, intelligence artificielle, reconnaissance de l’image, 5G industrielle, fabrication additive : le 360 Grand Est est un carrefour technologique, au cœur d’une région elle-même au cœur de l’Europe.
La région Grand Est est un carrefour entre la France, la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse avec de nombreux déplacements transfrontaliers. Nous travaillons par exemple avec l’Université de Lorraine pour que nos conducteurs de train aient désormais accès à une même base de connaissance, compilant plusieurs référentiels. Nous collaborons également avec l’institut Franhofer, un institut allemand spécialisé dans la recherche en sciences appliquées, sur la mise en place de la 5G industrielle dans le centre de maintenance de Bischheim.
Si le salon 360 Grand Est a fermé ses portes, toute l’équipe du 574 Grand Est reste disponible les 365 autres jours de l’année afin d’accompagner l’écosystème digital de Champagne-Ardenne, de Lorraine ou d’Alsace, afin de faire de la région Grand Est un territoire numérique de référence.
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