L’Europe du logiciel libre est sur les rails
Convaincu du potentiel du logiciel libre, le groupe SNCF investit dans l’association Open Rail afin de promouvoir des applications comme OSRD au-delà de ses frontières.
Publié le
Par La Redaction
Initié il y a 40 ans par l’informaticien américain Richard Stallman, le logiciel « libre » est un mouvement à l’origine de nombreux succès tels que Linux, Apache, le WorldWideWeb, PHP, PostGre SQL, Mozilla Firefox ou encore Android.
Un engagement dans le logiciel libre
Depuis plus de 10 ans, le groupe SNCF investit également dans le logiciel libre, aussi bien pour des logiciels métiers, de la bureautique ou des progiciels d’infrastructure.
C’est une stratégie qui nous permet de limiter nos dépenses en licences informatiques, de pouvoir consulter le code source et de bénéficier du dynamisme d’une grande communauté de développeurs.
OSRD, Open Source Railway Designer
Parmi ses logiciels de simulation, le groupe SNCF investit par exemple dans « Open Source Railway Designer » (OSRD), le jumeau numérique de l’exploitation ferroviaire.
OSRD est un programme pour la conception ferroviaire pensé pour optimiser le fonctionnement du réseau avec son volet “Horizon” mais également permettre à des métiers comme le FRET, de gagner des parts de marché sur le transport routier avec son volet “Last Minute Request.
Du programme OSRD à l’OpenRail Association
Un logiciel au code ouvert, qui a d’ailleurs poussé l’équipe de Loïc Hamelin à solliciter d’autres opérateurs ferroviaires européens partageant les mêmes problématiques.
Cette coopération nous a donné l’idée de créer une structure dédiée au développement de logiciels européens open source dédiés au secteur ferroviaire. C’est ainsi qu’est née l’Open Rail Association.
Un rapprochement entre NGE et OSRD
Dans le domaine de la planification du trafic ferroviaire, le groupe SNCF collabore par exemple avec les chemins de fer fédéraux suisses, les CFF, dans un projet de logiciel open source.
Les deux compagnies avaient en effet initié deux logiciels complémentaires avec d’une part le projet Netzgrafikeditor (NGE), dédié à la création, la modification et l’analyse macroscopiques de concepts d’horaires à long terme, et d’autre part à l’application Open Source Railway Designer (OSRD) du groupe SNCF, davantage concentrée sur les horaires microscopiques à moyen et court termes, l’analyse de la capacité et la simulation.
Une collaboration productive a débuté entre les deux équipes de développement. Cela a finalement donné lieu à des contributions de l'équipe OSRD dirigée par SNCF Réseau au projet NGE dirigé par les CFF. Inversement, l'équipe OSRD intègre les composants NGE dans son logiciel. Avant l’existence et l’adhésion de l’Open Rail Association, une collaboration aussi fructueuse aurait été hautement improbable, même si les deux équipes se connaissaient.
Une collaboration qui en annonce d’autres
Réunissant également l’Union International Ferroviaire (UIC), la Deutsche Bahn, le norvégien Entur et le gestionnaire d’infrastructure belge (Infrabel) et bientôt le Maroc (ONCF), l’association Open Rail devrait ainsi être le creuset d’autres coopérations internationales qui seront exposées en février prochain, au Fosdem de Bruxelles, le grand salon européen du logiciel libre.