L’open paiement sur le réseau Ginko à Besançon
Depuis le 31 janvier 2022, Keolis Besançon Mobilités a mis en place l’open-paiement via carte bancaire sur les valideurs des bus et tramways du réseau Ginko. Comment ce projet est-il né ? Après dix mois de fonctionnement, quels sont les retours ? Réponses de Carol Ambrosini, directeur marketing client mobilités et Fabien Pierre, directeur innovation, projets et système d’information, pour Keolis Besançon Mobilités.
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Par La Redaction
Un projet bénéfique tant pour les voyageurs que pour le transporteur
Keolis Besançon Mobilités, filiale du Groupe Keolis, a la charge de l’exploitation des lignes urbaines du réseau de transport Ginko. En 2019, la question de l’obsolescence du système billettique mis en place en 2014 s’est posée et plutôt que de le changer entièrement, le choix a été fait de le faire évoluer, pour deux raisons. La première est de permettre au voyageur d’accéder à un nouveau service de paiement par carte bancaire sur le valideur existant. « Pour le client, il n’y a pas de questions à se poser, il utilise le même valideur que ce soit avec une carte bancaire ou une carte d’abonnement Ginko. », détaille Fabien Pierre. La seconde raison est de permettre au client d’acheter un titre de transport sur la e-boutique et de pouvoir l’utiliser très rapidement, avec un délai d’une heure maximum entre le paiement en ligne et l’activation du titre sur la carte. Autre avantage : la capacité de faire de la multi-validation, c’est-à-dire qu’un client accompagné d’une autre personne puisse valider deux titres de transport avec la même carte bancaire. Alors, pourquoi avoir choisi ce canal de paiement plutôt qu’un autre comme le smartphone par exemple, de plus en plus répandu aujourd’hui ?
De nombreuses réflexions ont eu lieu au début du projet, et nous avons choisi la carte bancaire, car cela semblait le moyen le plus inclusif, puisqu’une très grande majorité de la population française possède une carte.
Ainsi, pour le client, c’est l’assurance de la simplicité, de la rapidité et de la modernité. Pour le transporteur, cela permet de lutter contre la fraude en proposant une solution simple et rapide aux clients pressés. Ensuite, techniquement, ce système a permis, au-delà du besoin de moderniser un système billettique vieillissant, de ne plus être confronté à l’obsolescence sur le long terme, la carte bancaire ayant encore de belles années devant elle.
Une solution en SaaS (Software as a service)
Dans le cas présent, c’est l’hébergeur cloud, prestataire de Keolis, qui est directement chargé de la mise à jour annuelle. « Ainsi, nous serons toujours capables d’ajouter de nouvelles fonctionnalités aux valideurs sans les remplacer. C’est à la fois économiquement et écologiquement intéressant. Avant, le système billettique était installé chez nous et était en quelque sorte figé. L’avantage de le l’héberger en SaaS est de profiter des évolutions annuelles du système sans avoir à réinvestir tous les 10-15 ans pour changer totalement un système devenu obsolète. », explique Fabien Pierre.
Déroulement du projet
Ce projet, porté par la collectivité territoriale et soutenu par la Banque postale, a été lancé le 31 janvier 2022. La mise en place du projet a duré environ dix-huit mois, avec une ambition plus large que l’open-paiement seul. Une véritable refonte de la billettique a été menée, avec une grande évolution de la boutique en ligne, du nouveau matériel adapté pour les contrôleurs, etc.
Une phase d’expérimentation a eu lieu de décembre 2021 à mi-janvier 2022 sur un panel d’environ 80 personnes composé de 50 clients et de 30 collaborateurs internes de Keolis Besançon Mobilités. Ils ont ainsi testé le système afin de s’assurer que toutes les fonctionnalités s’effectuaient sans problèmes. Tout cela a permis des corrections et aussi de solliciter l’avis des clients. « Par exemple, nous leur avons demandés de se positionner sur les visuels et les messages diffusés sur les écrans des valideurs. Il y a eu de la concertation avec nos clients pour arriver à un projet abouti au 31 janvier et qui fonctionne parfaitement depuis. », précise Carol Ambrosini. Les retours clients sur le terrain aujourd’hui sont très bons et une enquête qualitative portant sur les habitudes de consommation des clients, avant et après l’arrivée de l’openpayment, est également en cours de réalisation.
38 %
des opérations en lien avec des titres occasionnels réalisées via CB à date
4000
validations par jour réalisées par CB