Mesurer l’impact environnemental de l’IoT avec le GreenLab4_IoT
SNCF est membre fondateur du Club Green IT qui regroupe depuis 2015 plusieurs entreprises autour des enjeux du Numérique responsable. Dans ce contexte de prise en compte des impacts environnementaux liés au digital, deux initiatives ont vu le jour chez SNCF. Découvrez aujourd’hui GreenLab4_IoT, un laboratoire qui va mesurer l’impact environnemental des datas générées par l’IoT.
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Par La Redaction
Les synergies territoriales en action
GreenLab4_IoT résulte du fertile ancrage territorial que SNCF a su développer via son 574 Nantais. Il illustre parfaitement les dynamiques locales fédérées autour de ce pôle dédié à l’innovation. “Toute l’idée, à travers ce projet, est de se dire que le 574 favorise les synergies. Et quand une entreprise innovante se lance dans un appel à projet, elle peut donc embarquer ses partenaires”, témoigne Thierry Delavaud, Responsable du 574 de Nantes. Dans le cas de GreenLab4_IoT, c’est Greenspector, créateur d’environnements de mesures pour le développement durable et l’éco conception logicielle, qui a initié le mouvement. Il a été rejoint par SNCF et d’autres acteurs locaux déjà identifiés ; Stimio, concepteur d’objets connectés, et Evea, spécialisé dans le calcul d’impact des logiciels.
L’impact des couches logicielles de l’IoT
Les objets connectés ou IoT (Internet of Things) constituent d’importants leviers de création de valeur, au regard des enjeux du Big Data notamment. Avec leur essor, la question de leur impact environnemental se pose, dans un contexte de prise en compte croissante des enjeux de développement durable liés aux nouvelles technologies. GreenLab4_IoT a pour objectif d’évaluer, en amont du déploiement d’objets connectés, l’impact écologique et économique des logiciels embarqués, et leur consommation en termes de ressources énergétiques. “L’idée est d’obtenir un retour d’expérience sur des capteurs déjà mis en place”, précise Thierry Delavaud. “Nous allons calculer la consommation et développer un outil de mesure pour les futurs capteurs que l’on pourrait mettre en place à l’avenir.” Pour débuter, il s’agira d’utiliser les capteurs de Stimio expérimentés par SNCF sur un tronçon de ligne du Tram Train au départ de Nantes et en direction de Chateaubriand, dans le cadre du projet Infogivre.
Etudier le fonctionnement des objets connectés
Mieux connaître la “vie” du matériel, c’est notamment pouvoir en rationaliser la maintenance, au plus près des besoins réels, ce qui permet par exemple de réduire les émissions de CO
2 liées à des déplacements superflus de contrôle des batteries. Les mesures visées doivent également permettre d’augmenter la durée de vie de ces équipements et d’optimiser la partie recyclage de la batterie. “_Connaître et comprendre la consommation logicielle doit nous permettre de maîtriser les impacts sur toute la chaîne, de la conception jusqu’au recyclage_”, confirme Julie-Anne Ravily, cheffe de projet de la Fab IoT au 574 Nantes.
Mesurer l’impact des objets connectés, c’est également s’interroger sur “la périodicité d’émission et de collecte des datas” au regard des besoins auxquels ils doivent répondre.
“_Nous allons réfléchir au meilleur cas d’usage à définir, avec les parties prenantes. Evea et GREENSPECTOR vont monter les modèles pour effectuer les calculs_”, précise Julie-Anne Ravily. Le 574 va ensuite communiquer les résultats du projet, prévu pour durer environ 18 mois. L’ADEME souhaite par ailleurs écrire un livre blanc dédié à l’éco-conception, sur la base des données de l’ensemble des projets retenus.