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Open Interview avec Audrey Sovignet de I Wheel Share

« J’étais frustrée de ne pas savoir programmer quand j’ai réalisé tous les freins auxquels Lucas était confronté », confie Audrey Sovignet, en se remémorant les problèmes d’accessibilité que vivait au quotidien son petit frère Lucas, paraplégique à la suite d’un accident de la route en 2012. Trois ans plus tard, elle a décidé de cofonder avec lui une plateforme de partage d’informations sur les expériences d’accessibilité. En croisant la géolocalisation et le contenu généré par les utilisateurs, l’application “I Wheel Share” permet aux utilisateurs d’ajouter des évaluations positives ou négatives en saisissant l’adresse du lieu visité ou en le géolocalisant sur la carte. Depuis son lancement en avril 2016, 1 000 utilisateurs circulent plus intelligemment grâce aux données partagées sur l’application, sous forme de commentaires comme #Çaroule, #Bienentendu, ou #Lesyeuxfermés.

Publié le

Par La Redaction

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En quoi consiste votre partenariat avec SNCF ?

Un an après avoir intégré le programme Jeune Pousse de SNCF Développement, le Groupe nous soutient en nous mettant en relation avec différentes entités internes, notamment Accès Plus et Gares & Connexions. Accès Plus propose aujourd’hui un service gratuit d’accueil en gare et d’accompagnement au train, à l’intérieur des gares. Nous aimerions prendre en charge l’arrivée à la gare des personnes handicapées jusqu’à leur accès au train, puisque les voyageurs qui ne connaissent pas les lieux peuvent être facilement bloqués par des marches d’escalier, comme à la Gare Saint-Charles à Marseille… Nous pourrions aider beaucoup de gens avec un service de guidage, non pas par GPS mais par des repères visuels dans une application mobile. Nous l’avons proposé à Gares & Connexions, et nous avons hâte de voir ce projet aboutir.

SNCF travaille avec de nombreuses startup, cela nous a permis d’en rencontrer certaines comme Faciligo, ou RogerVoice, et de découvrir leurs projets. Ensemble, nous pensons cartographier nos différents services pour innover en bonne intelligence.

Comment a commencé ce partenariat avec SNCF ?

En 2015, nous avons présenté notre candidature au concours “Bonjour Idée – la startup de l’année” et nous avons remporté trois prix dont celui de SNCF Développement. Cette entité nous a accompagnés pendant toute une année.

Que pensez-vous du principe « open », qui regroupe toutes les idées « open source », « open data », ou « open innovation » ?

Aujourd’hui, beaucoup de startups pensent que la data est leur pétrole. Avec les startups que nous avons connues grâce à SNCF, nous mutualisons nos data, pour créer une base de données plus riche. C’est comme ça que nous proposons un service plus pertinent. Nous ne sommes pas dans une démarche propriétaire, il faut s’ouvrir aux autres. Pour moi, c’est le flux de visiteurs qui apporte de la valeur. La capacité à fédérer et engager des gens autour d’un projet est importante.

De quelle innovation digitale aimeriez-vous, ou auriez-vous aimé être à l’origine ?

J’aime le collaboratif, le partage, le réseau social. Un exemple… Facebook ! C’est prétentieux (rire).

Et enfin, si vous étiez un objet connecté, vous seriez ?

Un tiroir connecté. Comme ça, une grand-mère pourrait mettre ses photos dedans, et les envoyer directement à ses petits-enfants par un système de scanner intégré. J’aime quand la technologie est intégrée dans des gestes du quotidien, ça améliore le confort de vie et les possibilités de communication.

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