Open Interview – SNCF favorise l’individualisation de la mobilité avec TransitScreen
TransitScreen, retenez ce nom. Ces écrans particulièrement ingénieux nous viennent des États-Unis. Présents dans les principales grandes villes américaines, ils informent en temps réel le public sur l’ensemble des possibilités de transport urbain. Dans le cadre de son implantation en Europe, l’entreprise, basée à Washington, s’est appuyée sur l’API SNCF. Son fondateur Matt Caywood revient sur les raisons qui ont conduit à ce partenariat prometteur.
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Par La Redaction
En quoi consiste votre partenariat avec SNCF ?
Matt Caywood : À TransitScreen, notre innovation consiste à afficher sur écran l’ensemble des options se présentant à l’usager en ce qui concerne les moyens de transport. Évidemment, notre écran multi-informations diffuse l’ensemble de ces données en temps réel, ce qui permet à tout moment à l’utilisateur de comparer les différentes options de transport qui se présentent à lui. À Paris, cela concerne donc tous les trains, les métros et les bus RATP, mais aussi les vélos Vélib, comme le service Autolib’. L’idée est vraiment d’optimiser les solutions de déplacement, de favoriser l’individualisation de la mobilité.
D’où la raison de cette collaboration…
M. C. : Aux États-Unis, nous travaillons avec tous les grands acteurs du secteur du transport. Dans le cadre de notre développement en Europe, que ce soit à Londres, Dublin ou Paris, notre exigence est la même. On ne pouvait commencer sans avoir au préalable recueilli l’information la plus complète possible afin d’orienter nos utilisateurs. Dans ce cadre, il était inenvisageable de ne pas travailler avec le groupe SNCF. Pour le moment, certes, nous ne sommes présents qu’à Paris, mais nous pouvons d’ores et déjà envisager un large déploiement en France. Toulouse, Marseille, Tours… Avec cet accès à l’info en temps réel, nous sommes prêts !
Où trouve-t-on vos écrans aux États-Unis ?
M. C. : Dans la majorité des cas, ils sont situés dans les immeubles d’habitation comme de bureaux. Mais, nous veillons à ce qu’il y en ait également dans les gares, dans les halls d’hôtel et dans l’enceinte des stades. Notre credo est simple : en ce qui concerne les moyens de transport, l’information devrait être disponible partout.
Plus spécifiquement, pour quelles raisons êtes-vous connecté à l’API SNCF ?
M. C. : Notre produit prend tout son sens grâce à l’exactitude des informations transport que nous diffusons en continu. C’est en cela que nous facilitons grandement la vie des gens. Si un train a, ne serait-ce que cinq minutes de retard, cela peut potentiellement influencer le choix de la personne en face de notre écran sur sa manière d’aller d’un point à un autre. Et c’est en cela que se connecter à l’API SNCF était crucial au moment de faire découvrir TransitScreen en France.
Cette API est-elle simple d’utilisation ?
M. C. : Bon, il faut reconnaître que c’était un peu difficile pour nous dans la mesure où elle est en français (rires) ! C’est une évidence. Mais, nous y sommes parvenus tout de même. Ce qui est le signe d’une bonne API puisque la manière dont elle a été élaborée fait preuve de logique. D’ailleurs, nous n’avons pas eu besoin de faire appel au support technique de SNCF. Après avoir créé un compte, nous avons constaté avec satisfaction que tous les éléments nécessaires pour assurer la connexion étaient présents. Nos développeurs n’avaient qu’à extraire ensuite les données pertinentes pour TransitScreen. Car, l’API SNCF contient bien plus d’informations que ce dont nous avons besoin.
Que souhaitez-vous pour la suite de cette collaboration ?
M. C.: Nous avons hâte d’apporter cette technologie à plus d’immeubles à Paris et ses environs. Savoir exactement quand arrivera ou partira le prochain train est un impératif universel. Quel que soit l’endroit où nous vivons, tout le monde se pose cette question régulièrement. Et à TransitScreen, nous avons bien l’intention d’y répondre au plus grand nombre !
Que pensez-vous du principe « open », qui regroupe toutes les idées « open source », « open data », ou « open innovation » ?
M. C. : Plus la diffusion de l’information est démocratisée, plus une majorité de citoyens y a accès – et notamment ceux qui innovent –, plus nous avons de chances de construire des villes intelligentes. A TransitScreen, nous profitons et nous contribuons pleinement à l’émancipation de l’open data. Nous y avons même dédié une page de notre site.