OPEN INTERVIEW – SNCF LIBÈRE LE VOYAGE AVEC EELWAY
Et si le voyageur n’avait plus à se soucier de ses valises ? Tel est le service proposé par Eelway dans les gares et aéroports parisiens. Au départ, comme à l’arrivée, il suffit d’un clic pour qu’un concierge prenne en charge la livraison des bagages, depuis le quai jusqu’à l’adresse indiquée. Un service qu’utilisent beaucoup de clients pendant une escale entre un avion et un train, par exemple. Entretien avec Fabien Cœur-Uni, co-fondateur de cette toute jeune startup créée en 2016.
Publié le
Par La Redaction
En quoi consiste votre partenariat avec SNCF ?
Fabien Cœur-Uni : Dans le cadre d’un accord avec Gares & Connexions, nous proposerons, à partir d’avril 2017, nos prestations aux touristes empruntant les TGV internationaux type Eurostar ou Thalys. Comment cela fonctionne ? Prenons l’exemple d’un Australien en voyage d’affaires en France. En se rendant sur l’un des sites de réservation de SNCF, le service de bagagerie Eelway lui est automatiquement proposé. S’il opte pour ce service, un concierge bilingue est présent lors de son arrivée à quai afin de récupérer ses valises. Il les lui livre ensuite à son hôtel ou sa location à l’heure demandée. Le jour de son départ, le client se voit remettre ses affaires en main propre au départ du train.
Le service de bagagerie n'est pas chose nouvelle, en quoi Eelway innove en ce domaine ?
F. C-U. : Le transport des bagages existe effectivement depuis de nombreuses années. D’un point de vue logistique, cela a toujours été une activité complexe. Le client doit, le plus souvent, réserver 48 heures en avance et réceptionner ses valises durant un créneau horaire large. Or, grâce à la techno développée par Eelway, nous sommes capables de répondre de manière quasi-instantanée aux demandes, mais aussi d’optimiser les flux pour rendre le service très abordable. En mutualisant nos commandes, un seul concierge peut, à l’aide de son utilitaire, gérer un grand nombre de prestations. De plus, le créneau horaire pour récupérer ses bagages ne dépasse pas la demi-heure. Actuellement, notre service n’est disponible que sur Paris et la région parisienne mais le but est évidemment de se déployer, à court terme, sur d’autres grandes villes de France.
Comment a commencé ce partenariat avec SNCF ?
F. C-U. : D’une manière générale, pour tous les acteurs du voyage, le bagage demeure un sujet problématique. Nous avons eu la chance, dès le début, de signer des accords avec les aéroports parisiens et un grand groupe comme Accor hôtels. Plusieurs entités SNCF nous ont ensuite contactés, en octobre dernier. Très vite, nous avons compris que ce que nous proposions répondait à leurs besoins, n’était pas en concurrence avec ce que le Groupe offrait déjà et enrichissait clairement l’expérience client. Nous avons par la suite réfléchi collectivement à la manière de communiquer sur ce service, étape essentielle pour toute innovation.
Qu’est-ce qui fonctionne le mieux dans cette collaboration ?
F. C-U. : On sent que les équipes internes ont une bonne connaissance des startups. Elles expérimentent rapidement avant d’envisager, en fonction des résultats, un déploiement à grande échelle. À terme, notre service pourrait ainsi intéresser fortement les seniors. C’est une population qui n’a pas forcément le réflexe de chercher des services innovants. Mais à leurs yeux, passer par SNCF, c’est un gage de confiance.
De quelle innovation digitale aimeriez-vous, ou auriez-vous aimé, être à l’origine ?
F. C-U. : Ces startups qui innovent dans l’activité de maraîchage, qui promeuvent la culture locale, les circuits courts et font ainsi œuvre de pédagogie sur notre façon de consommer. C’est le cas d’Agricool qui conçoit des containers tout équipés permettant de cultiver des fruits et des légumes en ville.