OPEN INTERVIEW – SNCF teste les technologies du futur avec Bloc In Bloc
Qu’il s’agisse de projets immobiliers ou de locaux déjà existants, Bloc in Bloc a développé une technologie capable de modéliser les lieux en réalité augmentée. Des maquettes 3D qui permettent aussi de rendre les bâtiments plus performants et économiques. Attentif à toutes les innovations numériques dans le domaine du BTP, SNCF Immobilier a donc lancé une première phase de test avec la startup nantaise cofondée par Laurent Bartholomeus.
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Par La Redaction
En quoi consiste votre partenariat avec SNCF ?
Laurent Bartholomeus : Nous sommes dans une phase de test, qui concerne le siège de SNCF Immobilier situé à Saint-Denis. Nous avons donc procédé à la digitalisation du bâtiment, du moins des deux niveaux que les équipes occupent. Pour cela, nous nous sommes basés à la fois sur les plans 2D existants et sur des prises de vue effectuées sur place. Une fois ces données brutes saisies dans notre logiciel, nous avons pu créer une cartographie du bâtiment en réalité augmentée.
Mais, cette maquette numérique ne constitue pas notre réelle valeur ajoutée, elle n’est qu’une première étape permettant la création d’applicatifs.Comment peut-on optimiser ce patrimoine numérique ? Quels usages peut-on imaginer en s’appuyant sur ces technologies ?
Quelles sont donc les principales applications proposées ?
L.B : Cela va de la localisation des salles – comment aller d’un point A à un point B – à celle des différents réseaux dans les faux plafonds ou le doublage des murs. Une visualisation _in situ_ précieuse pour tout ce qui concerne le travail de maintenance, qu’il s’agisse d’électricité ou de plomberie. Ce travail de cartographie 3D peut également servir en cas de réaménagement.
Dans la réalité augmentée, on part de la réalité et l’on fait apparaître, via un smartphone ou une tablette, des éléments virtuels. C’est une histoire de superposition. Ainsi, si vous avez un plateau de bureaux de 400m² aucunement cloisonné, vous allez pouvoir envisager, via notre maquette numérique, différents scénarios d’aménagement et de disposition de locaux.
Et pour le simple usager ?
L.B : De son smartphone, il a, quant à lui, accès au plan et peut ainsi visualiser l’ensemble du bâtiment en 3D. Et donc, son parcours., Nous avons par ailleurs créé des visites virtuelles. Et dans une seconde étape, nous réfléchissons d’ores et déjà avec SNCF à différentes pistes : un GPS intérieur et une application optimisant la gestion du planning de réservation des salles de réunion.
Comment a commencé ce partenariat avec SNCF ?
L.B : Par l’entremise du groupe Capgemini qui a des échanges réguliers avec SNCFLors d’une rencontre sur le thème du “smart building”, nous avons donc été invités à présenter notre application. En amont, nous avions obtenu le plan d’une petite gare afin de la modéliser en réalité augmentée. C’était un travail succinct mais destiné à susciter l’intérêt de l’assistance. Cela a manifestement fonctionné. Deux mois plus tard, ce test grandeur nature pour SNCF Immobilier était acté. A voir si nous pourrons passer à un mode de production plus important. Au regard de l’importance du parc immobilier de SNCF, l’élaboration d’un patrimoine numérique s’avère être un enjeu essentiel.
En quoi votre technologie serait profitable aux gares ?
L.B : Se voulant toujours plus utiles et accueillantes, les gares sont des bâtiments en constante réflexion sur leur aménagement. Des lieux de passage mutants, en quelque sorte. Dans cette perspective, notre modélisation favoriserait la réflexion sur la gestion des flux de la circulation et l’optimisation de la signalétique.