Pour le Groupe SNCF, le numérique est responsable
Comme tous les grands chamboulements de ce type, la pandémie a accéléré des tendances lourdes qui s’étaient dégagées ces dernières années, et parmi elles l’évidence qu’une croissance numérique se doit d’être écologiquement et humainement responsable. En cette Semaine Européenne du Développement Durable (SEDD), il est important de repositionner les projets qui répondent à cette problématique au sein du Groupe SNCF.
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Par La Redaction
Comment mesurer l’empreinte environnementale du numérique ?
« Notre première action au sein du groupe a été de mesurer l’empreinte carbone du numérique, en prenant en compte l’ensemble du cycle, de la fabrication à l’usage. » explique Sophie Sabos, directrice numérique responsable SNCF. Trois projets illustrent cette volonté : Eco-Dev, un éco-indice développé en interne pour évaluer l’impact environnemental des sites internes du Groupe SNCF, l’application Mon e.Carbone, et la plateforme Pour un numérique engagé.
L’indice Éco-dev répond à un besoin de mettre un chiffre sur l’empreinte carbone des sites de la SNCF accessibles uniquement en interne, et donc hors de portée des outils habituels du marché. Il permet ensuite aux développeurs de suivre l’impact de leurs mises à jour sur cet indicateur.
L’application Mon e.Carbone, développée en partenariat avec Microsoft et Talan, va poursuivre cette démarche en fournissant aux agents SNCF un tableau de bord leur permettant de suivre l’impact CO2 de leur matériel informatique (des tablettes aux ordinateurs en passant par les souris et claviers). Ce nouvel outil se base sur la dotation matérielle du collaborateur, son usage d’Office365 et ses impressions afin d’établir une première esquisse de son empreinte numérique. Additionnellement, l’application va permettre de lancer des scripts d’effacement d’Outlook et OneDrive en accompagnant pas à pas l’utilisateur. Ces scripts se basent sur le poids des mails, leur date d’envoi ainsi que sur l’usage qui en est fait (et uniquement sur les doublons pour OneDrive). L’application possède également un guide des bonnes pratiques validées par le Groupe et étayées par des études, mais elle permet aussi de suivre son évolution et de se comparer à ses pairs.
Une plateforme d’économie circulaire
« Nous avons mis en place une plateforme qui s’appelle « Pour un numérique engagé », qui donne une seconde vie à notre matériel informatique en dehors du Groupe SNCF, en travaillant avec des associations, à qui nous avons fait 90 000€ de don en deux ans d’activité. La barre des 100 000€ a été franchie depuis que d’autres entreprises nous ont rejoint, permettant ainsi aux associations d’œuvrer pour l’inclusion numérique et le soutien à l’environnement. Cette initiative est vraiment un appel aux autres entreprises à nous rejoindre, pour une solution clés en main et dans une démarche collective. » explique Antoine Houlgatte, porteur de ce projet au sein du Groupe SNCF, qui a remporté le prix DRH Green en 2021. La plateforme prend le relais de l’initiative La Grande collecte, lancée en 2019.
Plus proche du cœur de métier du Groupe SNCF, la plateforme Congestion routière permet de comparer le trafic routier et ferroviaire sur l’axe Nantes-Rennes, et de montrer que le train est bien souvent plus rapide, mais aussi d’envisager de nouvelles dessertes ou lignes selon la fréquentation.
Enfin, l’outil Qualesi permet de simuler le comportement de différentes technologies de traction bas carbone sur un double numérique du réseau ferroviaire pour remplacer à terme les 1 000 derniers automoteurs diesel.
Le Groupe SNCF s’efforce de jauger l’impact carbone de chacune de ses pratiques numériques, du choix des appareils électroniques à leur remise en circulation, en passant par l’empreinte générée par leur utilisation
Photo de couverture : Appolinary Kalashnikova