RhinOcc, le réseau pour lutter contre la fracture numérique en Occitanie
Pour répondre aux besoins d’apprentissage de ses agents éloignés du numérique, la SNCF s’appuie sur le réseau RhinOcc afin d’identifier les salariés d’Occitanie qui ont besoin de formation, sans les stigmatiser, grâce à un auto-questionnaire. Le but : proposer un accompagnement sur mesure aux 20% de collaborateurs en transition professionnelle concernés.
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Par La Redaction
Que faire de l’épineuse question de la fracture numérique quand on est une grande entreprise comme la SNCF ? Certes, la proportion de collaborateurs contraints à se former à l’utilisation d’un ordinateur est relativement faible, au vu de la taille de l’entreprise. Mais cela représente tout de même plusieurs dizaines de personnes par région. Autre défi : ne pas stigmatiser le manque de culture numérique, dans une société où tout se fait de plus en plus en ligne et surtout en ligne, du paiement des impôts à la gestion d’un compte en banque.
Appuyé par RhinOcc (Réseau et hub d’insertion numérique en Occitanie) et les deux autres entreprises partenaires (Caisse d’Epargne et Berger Levrault), le 574 Occitanie et l’ATM Occitanie ont mis au point un auto-questionnaire d’évaluation pour les agents éloignés du numérique. Il est disponible depuis septembre 2021 et permet aux agents en transition professionnelle de se poser les bonnes questions, afin d’évaluer leurs connaissances numériques, sans leur faire passer un test de niveau classique souvent trop anxiogène.
Être acteur de son évolution numérique
L’auto-questionnaire couvre quatre catégories : les équipements, l’usage de base du numérique et ses applications dans la vie professionnelle comme quotidienne. À la fin, sont proposés conseils et bonnes pratiques pour chacune de ces catégories.
« L’idée est de rendre les agents acteurs de leur évolution numérique » explique Nathalie Loubatères, responsable territoriale Occitanie Ouest à l’ATM Occitanie (l’entité chargée d’accompagner tous les salariés SNCF en mobilité ou reconversion professionnelle). « Nous avions déjà une formation sur le numérique, mais en e-learning, donc non adaptée pour les agents qui ne sont pas habitués à travailler sur ordinateur. Il nous fallait du sur-mesure » continue-t-elle.
« Nous avons eu la chance d’avoir des agents SNCF dans tous nos groupes de travail, ce qui nous a permis d’élaborer des livrables, dont l’auto-questionnaire, qui sont ensuite mis en commun pour les entreprises intéressées sur le site de RhinOcc » relate Clotilde Maury, chargée de mission Inclusion numérique et entreprise pour RhinOcc.
Réduire la fracture numérique
L’auto-questionnaire s’inscrit dans le cadre de RhinOcc, qui permet à la SNCF de s’appuyer sur les autres acteurs du réseau, par exemple pour savoir comment intégrer des chèques formation au dispositif. La SNCF contribue à RhinOcc, en co-créant et mettant à disposition ses livrables. Cela permet d’amplifier l’ancrage régional de la SNCF, et de la faire participer à la réduction de la fracture numérique au niveau national. « C’est dans la lignée de ce qu’a voulu impulser Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique, qui a voulu que les grandes entreprises s’emparent de ces questions de société » commente Christèle Castanier, directrice du 574 Occitanie.
Le but est désormais de faire tache d’huile en étendant le dispositif aux autres régions, le besoin de diagnostic et de formation au numérique des agents SNCF présents sur l’ensemble des territoires.