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La responsabilité numérique des entreprises dans l’ADN du groupe SNCF

Comment concilier progrès technologique et responsabilité éthique en tant qu’entreprise à mission publique ? Et comment s’assurer d’interroger les innovations by design pour mieux en mesurer les impacts ? Alors que la RSE est un élément fondamental de la raison d’être du groupe SNCF – “agir pour une société en mouvement, solidaire et durable” – la Responsabilité Numérique des Entreprises (RNE) en constitue une déclinaison indispensable, compte tenu de l’importance croissante du numérique dans ses activités.

Publié le

Par La Redaction

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« Nous entrons dans une ère de responsabilité » expliquait Julien Nicolas, Directeur numérique groupe SNCF lors de la Mêlée numérique 2023 à Toulouse, affirmant qu’avec la Responsabilité Numérique des Entreprises, le numérique s’empare désormais des principes de la RSE. Pour ce faire, la SNCF construit sa stratégie autour de trois axes majeurs : un numérique humain, un numérique de confiance et enfin un numérique durable.

Le Numérique humain

574 Île-de-France, Campus Rimbaud.

Pensé par tous, pour tous et dans les meilleures conditions possibles de travail, de transformation et de réinvention du quotidien des agents SNCF, l’axe humain se concentre sur les questions de mixité, d’accessibilité ou encore de lutte contre l’illectronisme. Par exemple, le Groupe a mis en place une équipe d’auditeurs en charge de vérifier l’accessibilité des applications développées. Ce focus s’étend également à ses collaborateurs internes, avec un plan de reconversion vers la filière numérique.

Le groupe SNCF c’est également un ancrage territorial très fort. Le numérique SNCF, grâce à ses maisons du numérique en région que l’on appelle les « 574 Territoires », s’inscrit dans l’effort de valorisation des territoires. Cet écosystème permet notamment de faire émerger les métiers du numérique implantés en région, de conserver un lien au plus près des métiers et des startups locales.

Le Numérique de confiance

En ce qui concerne la SNCF, la confiance est intimement liée à la manière dont le groupe ferroviaire va gérer les données de ses clients (données voyageurs, industrielles), comme des 275 000 collaborateurs de l’entreprise. Il est donc impératif que son numérique soit au niveau de confiance attendu sur la gestion de ces données : respect de la vie privée, standards de cybersécurité, souveraineté, entre autres. La confiance numérique commence dès la conception des solutions. Des points d’étape sont mis en place pour s’assurer de l’éthique des algorithmes et des IA développées selon les critères suivants : transparence, explicabilité, ou encore contrôle humain.

 

100K

collaborateurs formés aux “cyber-réflexes”

80%

des cadres supérieurs et dirigeants initiés à la data.

Le Numérique durable

Il existe deux leviers pour faire évoluer usages et contribuer à un changement significatif : mieux concevoir les produits technologiques pour qu’ils soient plus sobre en CO2 et en énergie. C’est le Green IT. Cela nécessite une acculturation et une appropriation des enjeux par tous et pour tous, via de la sensibilisation et de la formation. Par ailleurs, utiliser la technologie pour mesurer, faire baisser les impacts environnementaux (CO2, énergie, ressources métalliques) de son activité, c’est l’IT for Green.

Le Green IT

La consommation électrique des équipements numériques de la SNCF pèse environ 2% de la consommation électrique du Groupe. Un chiffre significatif quand on sait que la SNCF est le premier consommateur d’électricité en France. Notre bilan carbone numérique Groupe, environ 60 000 tCO2eq, tient compte de nos fournisseurs télécoms, des clouders, et autres. L’enjeu ici consiste donc à concilier transition numérique et écologique.

Une vision stratégique que nous explique Julien Nicolas et Mikaël Lemarchand Directeur de l’engagement social, territorial et environnemental du groupe SNCF.

Au-delà de l’ambitieux programme qu’est la Grande Collecte, la direction numérique du Groupe SNCF a aussi mis en place une expérimentation avec le Fairphone, un smartphone fabriqué de manière équitable et pensé pour durer grâce à son excellente réparabilité qui permet de remplacer aisément les composants défectueux soi-même. Et pour les matériaux électroniques tels les batteries industrielles, la SNCF fait appel à Vaperail, une startup qui a pour ambition de créer une véritable filière industrielle d’économie circulaire dans le ferroviaire.

L'IT for Green

La lutte contre le changement climatique nécessite un véritable changement de culture dans l’industrie, et le secteur du numérique n’y fait pas exception. La SNCF contribue à ce que ces nouvelles façons de faire et de penser se propagent à tous les niveaux. SNCF Gares & Connexions a par exemple utilisé l’intelligence artificielle pour aider les voyageurs à bien trier leurs déchets dans les nouvelles poubelles tri-flux, avec une borne vidéo qui utilise une caméra qui peut identifier les différents types de déchets qu’on lui présente, même mélangés. SNCF Connect & Tech n’est pas en reste, avec qui épaule les conducteurs afin de favoriser l’éco-conduite des trains pour baisser l’énergie consommé, et un programme d’éco-conception des applications afin que celles-ci n’utilisent que le strict nécessaire en termes d’équipements et de données.

Pour parvenir à correctement baisser ses émissions de CO2, tout commence par la mesure de celles-ci. C’est l’objectif premier de l’application Mon e-Carbone, disponible sur les smartphones et tablettes des agents SNCF. Xavier Verne, directeur Numérique responsable groupe SNCF, et Caroline Beauregard, directrice adjointe Numérique responsable, nous détaillent les objectifs et fonctionnement de cette application.

Et les voyageurs ? SNCF Connect propose à ses clients au début de chaque année, des informations sur leur bilan kilométrique et carbone directement via leur compte sur l’application.  Les autres entités SNCF ne sont pas en reste. Keolis a développé Patterns CO2, qui permet de suivre les émissions de CO2 des voyageurs quels que soient leurs modes de transports : en train, en tram, en voiture…

Le 574 Sud – la maison du numérique SNCF située à Marseille – a, quant à lui, créé un outil permettant d’évaluer avec précision l’impact carbone des objets connectés, dont le nombre est en croissance constante dans toute l’industrie. Enfin, ITNOVEM, filiale technologique du groupe SNCF, a conçu l’Outil de Management de l’Énergie (OME), qui fait remonter les données de consommation d’énergie de traction des motrices, captées ou estimées, afin de promouvoir une conduite et un comportement plus sobre.

Une approche transversale indispensable au bon déploiement d’une véritable politique RNE au sein d’un groupe comme SNCF, avec ses 84 ans d’histoire et ses 5 millions de voyageurs quotidiens.

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