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SNCF au festival La Mêlée Numérique

La Mêlée Numérique, le festival annuel de l’innovation numérique, a fêté sa majorité ! Durant la semaine du 24 au 28 septembre dernier, l’association La Mêlée a proposé un programme autour de « l’homos numericus » – l’humain au cœur du numérique – qui s’est déroulé Quai des Savoirs, à Toulouse.

Publié le

Par La Redaction

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Course de robots, tables rondes, coding cocktail pour les geeks, « barcamps », et même une émission radio sur l’entrepreneuriat… Le festival de cette année veut réunir à la fois le grand public et les professionnels du numérique. « Notre région et ses métropoles ont indéniablement des atouts que nous connaissons sur la scène, tant nationale que mondiale. Notre souhait est que les acteurs qui font la richesse de nos territoires se regroupent encore mieux », s’enthousiasme Edouard Forzy, Président et Fondateur de La Mêlée. « Enfin, nous passerons tous dans une même direction… façon Mêlée ». Partenaire de La Mêlée Numérique depuis trois ans, le 574 Occitanie y était aux côtés des autres acteurs de l’écosystème local, comme Airbus ou le CNES.

Modèles économiques du numérique et l’Open Data

La table ronde autour des modèles économiques du numérique dans laquelle intervient David Leborgne, CDO de SNCF, est placée sous le signe de l’Open Data, car la mutualisation des données crée des opportunités, tant pour les grands groupes que pour les startups.

« SNCF est une industrie de services », affirme le CDO de SNCF, et « les activités de l’industriel produisent une quantité colossale de données ». Exploitées de manière intelligente et éthique, ces données servent aujourd’hui à offrir de services personnalisés aux voyageurs à travers par exemple la prédiction des itinéraires multimodaux par l’application SNCF, sous réserve de leur accord de géolocalisation. Elles sont aussi utilisées dans l’amélioration de l’efficacité opérationnelle des métiers, ce qui permet au groupe de passer à la maintenance prédictive des rames, et ainsi, réduire son coût de production.

Le business des startups est également basé sur l’ouverture des données. À titre d’exemple, la startup Gogowego a créé, grâce à l’ouverture des données des transports à Sicoval, son chatbot de mobilité au service des utilisateurs locaux. C’est la raison pour laquelle un portail Open Data sera lancé par la région dès le 15 octobre prochain.

L’Open Data permet une coopération non seulement entre les startups et les grands groupes, mais aussi entre les institutions et d’autres structures européennes. Gilles Rabin, Directeur de l’Innovation au CNES, affirme que « le marché spatial est dirigé par celui des données ». Selon lui, « mettre en commun les données et les compétences au niveau européen est le point central pour éviter de devenir une ‘colonie américaine’ dans le secteur spatial ».

Et quelle est la place de l’humain dans cette démarche d’ouverture des données ? Les réponses se trouvent dans le recrutement des talents et la formation aux métiers de demain. SNCF, pour sa part, a lancé l’« Ecole numérique », un dispositif qui permet aux collaborateurs de se former afin de mieux faire face aux évolutions des métiers.

Smart City, ou le croisement des flux des données

Une fois que les données sont ouvertes, leurs différents usages deviennent une question cruciale. Cela est particulièrement vrai dans le secteur de la Smart City. De Songdo à Rio de Janeiro, en passant par Kinshasa, les villes intelligentes ont chacune leur propre visage. « Il n’existe pas de modèle ni de définition universelle pour une ville intelligente », d’après Francis Pisani, journaliste et auteur spécialisé dans l’innovation et les villes, durant une table ronde consacrée à la question. « On part des problèmes à résoudre pour créer les villes intelligentes », ajoute-t-il.

Selon l’expert, si l’on considère les données davantage comme des flux – car il précise que « nous nous intéressons souvent aux choses et non pas aux flux » –, elles permettent de gérer les villes avec beaucoup plus d’efficacité. Pour lui, les grandes gares qui deviennent aujourd’hui des « hubs » urbains sont précisément le résultat du croisement des flux des passagers et de ceux des marchandises.

Son constat trouve un écho chez Thierry Jacquinod, Directeur Agence Gares Grand Sud chez SNCF, et Christian Carle, PDG de la société Pole Star, qui expliquent que l’utilisation des beacons dans les gares aide véritablement à personnaliser les services qui peuvent être proposés aux clients.

Où en est-on donc cette ville rose, qui accueille les participants du festival ? Faisant partie des finalistes du prix Capitale européenne de l’innovation qui se dévoilera le 10 octobre prochain, Toulouse devient un Hub de l’économie numérique important. La région Occitanie, quant à elle, se trouve en 2018 à la troisième place dans le palmarès national des levées de fond des startups, avec 6% du total des fonds levés, grâce au dynamisme de métropoles comme Toulouse ou Montpellier, mais aussi des communautés d’agglomération comme Sicoval, où se trouve le village numérique

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