SNCF au salon Convergence – focus sur l’industrie de demain
Le public était venu en nombre au Parc des Expositions de Villepinte pour assister au salon Convergence, dédié à l’industrie du futur. Le président François Hollande en a eu l’initiative : “nous devons penser européen. L’industrie de demain sera plus connectée et aussi plus écologique. C’est l’objet de ce salon qui mobilise des milliers d’entreprises”. Au milieu des écrans de contrôle, des diagrammes et des exemples cobotiques, se tenait le stand SNCF.
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Par La Redaction
La présence de l’entreprise ferroviaire répond à une logique évidente. “Participer à ce salon, c’est une bonne opportunité de communiquer sur nos méthodes et de présenter notre travail dans l’industrie 4.0” entame Benjamin Godreuil, responsable du programme usine du futur. “Cela permet de montrer notre savoir-faire, et d’établir notre image de marque. Les visiteurs sont souvent impressionnés par notre capacité d’innovation, parfois mal connue”.
En ce mardi après-midi, le stand présente de nombreuses nouveautés. Alexis Klemeniuk, jeune ergonome à la direction du matériel disserte avec passion devant un public curieux, habillé d’une étrange structure métallique. “Ce sont des exosquelettes, destinés à nos agents de maintenance. Le but est de réduire la pénibilité de leur travail au maximum” raconte-t-il, l’air sérieux malgré le maintien d’une posture _a priori_ inconfortable depuis une quinzaine de minutes (bras en l’air). “Le futur, c’est d’assurer le bien-être et la sécurité de ses salariés. Grâce à cette machine, je peux rester dans cette position pendant des heures”.
Alexis n’est pas le seul à donner de sa personne. Un peu plus loin, Nicolas Martel se promène, muni de lunettes noires connectées : ces dernières aident les agents en cas de panne inexpliquée – ce qui arrive dans 5% des circonstances – via un système de télé-assistance. “Quand le dépanneur enfile ces lunettes, il est mis en relation avec un expert technique situé dans un pôle d’ingénierie, qui va l’aider à trouver la solution rapidement. Cela évite d’immobiliser les engins et limite le déplacement de nos experts”. D’après Nicolas Martel, cette solution “clef en main” aurait déjà séduit d’autres opérateurs ferroviaires.
Soudain, il s’interrompt : une voiture téléguidée vient de passer entre ses jambes. Elle est dirigée par Axel Taverne, ingénieur s’occupant de la partie Traindroid de l’exposition. “Je m’amuse comme un petit fou” concède le jeune homme, qui voit défiler les curieux. “Ce robot s’appelle Aerobot. Sous le TGV, il y a des organes sécuritaires qu’il faut contrôler en permanence. Pour faire son analyse, l’opérateur doit passer par une fosse, lorsque le train est immobile. Ce n’est pas pratique” présente-t-il, tout en tapotant sur sa télécommande. “L’intérêt d’Aerobot ? Il permet de faire ce contrôle rapidement, sans passer par une fosse. Ce n’est pas négligeable, quand on sait que leur installation peut coûter jusqu’à 70 000 euros”.
Toute la journée, les démonstrations se succèdent devant un public attentif. “Le salon s’est bien passé, je n’ai eu que des retours positifs” conclut Benjamin Godreuil, enthousiaste. “On a pu montrer que l’on est une entreprise innovante, déjà engagée dans l’industrie de demain”.