SNCF et Deutsche Bahn, partenaires pour inventer l’avenir de la Mobilité européenne

Depuis trois ans, fortes de problématiques communes, SNCF et DB misent sur le potentiel de coopération pour relever les défis du système ferroviaire de demain. Henri Pidault, directeur général e.SNCF et son homologue allemand Stefan Stroh, Chief Digital Officer, sont intervenus au cours d’une journée Digital Summit dédiée afin de tracer les contours des enjeux communs aux deux entreprises et partager leur vision stratégique.

Si DB et SNCF se sont ainsi rapprochées, c’est donc pour porter la transformation digitale et numérique de leur secteur d’activité d’un point de vue industriel, mais également au regard des enjeux de service client pour l’ensemble des usagers et usagères circulant sur le territoire européen. En resserrant leurs liens autour de l’innovation et de la recherche, les deux grandes entreprises présentent leur ambition de faire émerger, ensemble, de nouveaux standards uniformisés, modernes et en accord avec l’impératif d’optimisation énergétique. Au sein de cette coopération, plusieurs équipes franco-allemandes échangent et travaillent sur leurs sujets d’expertise afin de dégager des pistes communes, de booster les savoir-faire, de mettre en place des projets opérationnels et d’initier le transport de demain à l’échelle européenne.

Plusieurs chantiers ont été identifiés dès le départ du partenariat et se poursuivent aujourd’hui pour soutenir, grâce au digital, l’automatisation progressive de l’exploitation, la qualité, les performances et l’attractivité du transport ferroviaire. Les deux entreprises misent sur l’échange de données et de bonnes pratiques, pour développer des marqueurs afin de sécuriser l’élaboration des projets et concepts. Dans le domaine de l’Open Innovation par exemple, DB et SNCF partagent leur vivier de startups, cherchant de potentielles synergies qui pourraient répondre à des besoins communs. Un travail main dans la main permet d’avancer plus rapidement sur des sujets à fort potentiel tels que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets (notamment pour tout ce qui touche à la maintenance prédictive), le BIM (conception et construction virtuelles s’appuyant sur un jumeau numérique), la réalité virtuelle et augmentée et sur les technologies émergentes telles que la 5G.

Parmi les chantiers historiques, le projet Connectivité prévoit à présent la collecte de données sur les flux de voyageurs et voyageuses en gare et leurs habitudes de transports, afin d’individualiser et de perfectionner les offres client.e.s.

La data se retrouve au cœur de nombreux enjeux et projets. Elle intervient dans le cadre du BIM, par exemple, avec la création de jumeau numérique pour gérer tout le cycle de vie des actifs. L’objectif pour les deux acteurs ferroviaires est de disposer de sources de données afin de monitorer les infrastructures : pour cela, il faut, en amont, pouvoir identifier les données pertinentes dans le Big data. Ensemble, ils souhaitent déterminer des standards nationaux et définir à l’échelle européenne l’architecture d’un système ferroviaire harmonisé. L’IoT, également en lien avec la data, occupe une place particulière : il constitue le levier majeur de la maintenance prédictive. De leur côté, les équipes Fret espèrent, grâce à la donnée, pouvoir replacer le train au cœur du transport de marchandises :

Alleo. Le projet porté par l’offre Alleo concerne les échanges de données pour le système d’achat/vente et contrôle des billets, soit le ticketing, pour assurer la continuité technique de la billetterie entre les deux pays. Le Train du Futur. Le travail mené porte notamment sur la recherche de sources d’énergie alternatives (Hydrogène) et évoque l’idée d’intégrer des batteries pour les courts trajets des trains régionaux. Il s’agit ici de booster la R&D.

5G et Connectivité. La 5G constitue un enjeu primordial en ce qu’elle est une condition du déploiement d’autres technologies fondamentales pour le « train du futur » (comme l’IA, ou l’ordinateur quantique dans le domaine du calcul). Ce projet concerne le train “gigabyte”, la gare “gigabyte” et toutes les utilisations de la 5G au service de l’industrie et des services rendus aux usagers et usagères. IA. Les experts et expertes s’interrogent sur la place de l’IA dans la maintenance, pour le fonctionnement des trains (dispatch, circulation, consommation d’énergie) mais aussi pour les besoins de l’information voyageur. Internet des Objets. Concernant l’IoT, les équipes se penchent notamment sur les questions de sécurité et la recherche de composants techniques pour certaines technologies utiles aux deux entreprises. AR/VR. Du côté des réalités virtuelles et augmentées, en particulier l’utilisation d’un cloud AR/VR, français et allemands échangent leurs avancées et partagent leurs cas d’usage (formations aux gestes métiers ou aux soft skills, guidage indoor). En tant qu’acteurs majeurs de leur secteur, SNCF et DB estiment qu’il est de leur responsabilité de penser et mettre en œuvre le système ferroviaire du futur pour l’ensemble des pays de l’Union européenne. Un défi que les deux entreprises ont décidé de relever main dans la main.

[ #DigitalSummit ?] « Ensemble, nous sommes plus fort et plus efficaces pour tirer parti des évolutions de l’écosystème dans le sens des intérêts de nos entreprises ferroviaires communes » @GroupeSNCF @DB_Presse concernant le projet #BIM. pic.twitter.com/TDRUr5BcKN

— SNCF_Digital (@SNCF_Digital) November 13, 2019