Un boîtier pour détecter en temps réel le départ des TER en cours de brevetage
La Direction du Digital a déposé son tout premier brevet, par l’intermédiaire du Laboratoire Innovation et Prototypage au 574 Nantes. Pour soutenir les enjeux du programme H00, qui vise la régularité des trains, l’équipe de la Fab Design nantaise a développé un boîtier pour capter l’heure de départ des trains au premier tour de roue et la mettre à disposition de tous.
Publié le
Par La Redaction
Le programme national H00 vise la ponctualité, la performance et l’information sur l’heure exacte du départ du train, qui est, dans ce contexte, primordiale. La géolocalisation des TGV permet de faire remonter ces données directement. Pour les TER, la méthode diffère. C’est le système SAAT, (Système d’Annonce Automatique des Trains) via ses capteurs BREHAT, installés dans la majeure partie des grandes gares, qui se charge de collecter l’information. Or à Nantes, le premier capteur se situe à plusieurs kilomètres de la gare. “En discutant de ses irritants avec Olivier Guyon, responsable nantais du programme H00 à l’EIC de Nantes (Établissement Infra Circulation), ce sujet est apparu”, relate Gérard Legrand, responsable du LIP au 574 de Nantes. Entre le coût, les impacts sur le système d’aiguillage et les aspects organisationnels, mettre des capteurs BREHAT s’avérait inenvisageable. Il fallait dès lors trouver une solution alternative pour une détection fiable et un meilleur diagnostic des circulations.
Le boîtier “Détection Départ Arrivée”, un outil sur-mesure
Gérard Legrand cherche alors ”une solution simple, en low tech, pour arriver à un produit rapide et adapté”. Plusieurs pistes sont envisagées : IoT et Bluetooth, caméras…. “On a fini par trouver une solution basée sur du RFID, une technologie qui sert aux télépéages par exemple. Au technicentre de Nantes, nous avons découvert que certaines rames en étaient équipées : nous pouvions donc les lire”, explique le chef de projet. Il conçoit avec son équipe un boîtier qui se positionne au bout du quai, équipé d’un panneau solaire pour la batterie et muni de deux capteurs Lidar (un radar fonctionnant avec la lumière). “Ils captent le passage et le sens du train, et déclenchent la lecture RFID pour l’identifier.” Une chaîne informatique transmet ensuite la donnée à la seconde près. Dès le départ, il a été prévu que ces informations soient réinjectées dans les données nationales de géolocalisation, le LIP considérant toujours l’aspect industrialisation comme un pilier de ses expérimentations. Ce projet a bénéficié d’une véritable synergie intermétier pour aboutir à une solution innovante levant un irritant de longue date.
Une solution “déposée”
L’équipe du 574 nantais a travaillé avec le GUIBI (Guichet Unique des Brevets et Innovations) qui dépend de la Direction de la Recherche, laquelle s’occupe d’aider à constituer les dossiers de dépôts de brevets. La demande à l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) enregistrée le 7 juin 2019 est en cours. Ce système pourrait fournir une solution complémentaire pour les gares non munies du système SAAT afin d’assurer la robustesse globale dans le cadre du programme H00, mais aussi en Technicentres et chantiers de remisage. Plus largement, le système pourrait également servir à toute détection de circulations.
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