VivaTech 2023 : Les coulisses de la Tech
Pour ce dernier jour à VivaTech, le grand public a pu découvrir les coulisses technologiques du transport ferroviaire à travers de nombreux pitchs et démos au Lab SNCF. Au programme : rendre la mobilité ferroviaire accessible à tous, partout dans les territoires français.
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Par La Redaction
En cette quatrième journée à VivaTech, ouverte au grand public, les visiteurs ont pu assister à de nombreux pitchs sur la scène du Lab, à des démos de SNCF Connect et de réalité virtuelle, et bien entendu tester le simulateur de trains, qui a attiré beaucoup de monde tout au long de la journée. Simone Hérault, la voix de SNCF, était à nouveau avec nous pour introduire les pitchs avec sa tonalité iconique.
Des voyageurs de plus en plus nombreux
Pour introduire cette journée, Anne Pruvot, directrice générale de SNCF Connect & Tech, a présenté l’innovation comme moyen de rendre les mobilités durables accessibles à tous. « Avec la création du hashtag #Teamtrain il y a quelques semaines, nous souhaitons vous rendre fiers de prendre le train, d’utiliser les mobilités durables. Le train aujourd’hui ne s’est jamais aussi bien porté, nous avons constaté, à la reprise des mobilités post-Covid, un véritable engouement pour le train, aussi bien dans les déplacements personnels que professionnels », a-t-elle déclaré. En effet, les voyageurs privilégient le train pour plusieurs raisons, aussi bien écologiques que de confort de voyage. Évidemment, la digitalisation des achats de billets de train contribue à tout cela, car elle permet un gain de temps à l’achat du billet, mais aussi de pouvoir trouver au même endroit sur son téléphone, ses titres de transport, sa carte de réduction…
"La Tech doit nous aider à répondre à une diversité de besoins clients, via un service unique et performant"
— SNCF Numérique (@SNCFNumerique) June 17, 2023
👉 Pour la journée grand public, @Anne_Pruvot, DG chez @SNCFConnectTech nous parle de ses ambitions, pour une mobilité durable et accessible #VIVASNCF @VivaTech #VivaTech pic.twitter.com/7g7IfVpULL
« Avec SNCF Connect, on va plus loin pour inclure plus de mobilités durables et vous accompagner dans l’ensemble de vos déplacements », a-t-elle ajouté. SNCF Connect a ainsi été adopté clairement en 2022. Les chiffres le montrent ; chaque mois, on a pu compter largement plus de 100 millions de visites sur le site web ou sur l’application, 190 millions de billets vendus (+ 29 % par rapport à 2021) et 32 millions de visiteurs uniques.
Le projet « Mon Année SNCF Connect », envoyé aux clients début 2023, a également été mis en place avec pour objectifs de rendre fier de prendre le train, mais aussi d’informer sur l’impact carbone des mobilités en comparant les émissions de gaz à effet de serre selon les modes de transport.
"Chez @SNCFConnectTech, on peut explorer toute l'étendue des métiers de la #data, quel que soit votre niveau d'expertise".
— SNCF Numérique (@SNCFNumerique) June 17, 2023
Envie de rejoindre le @GroupeSNCF? Notre RH Numérique revient sur les prises de parole de nos experts, c'est l'after pitch #SNCFRecrute #VIVASNCF #VivaTech pic.twitter.com/e72fYwSdDC
Un ancrage territorial plus robuste
Le groupe SNCF est également ravi d’être encore plus présent dans les territoires avec autant de ventes de billets TER que de billets TGV en 2022. Les régions qui participent au top 5 des mobilités régionales sont Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie, Grand-Est, Hauts-de-France et Occitanie. Les champions des déplacements intra-régionaux sont Grand-Est, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Tous ces chiffres montrent un vrai dynamisme du régional en 2022, qui se poursuit en 2023.
En effet, en 2023, SNCF continuera de travailler sur le régional et le local. « C’est un vrai challenge Tech de consolider ces écosystèmes locaux, car chaque région a son offre spécifique. C’est donc important d’harmoniser tout cela pour rendre le voyage plus simple aux usagers. Pour ce faire, par exemple, la start-up Airweb accompagne pour faciliter cette consolidation sur 25 réseaux, 1 500 communes et 15 millions de français », a ainsi déclaré Anne Pruvot.
De même, pour renforcer l’accès à la mobilité dans les zones rurales, le projet « Ma Course SNCF » a été mis en place, car à l’heure actuelle, 80 % des déplacements se font en voiture individuelle par manque d’offres de transports collectifs. L’offre « Ma Course SNCF » a pour but de faciliter les trajets du quotidien pour les habitants des zones rurales. Cette offre a été conçue autour de quatre convictions : d’être frugal, de prioriser le groupage des trajets, de pouvoir être évolutive et de s’adapter dans le temps aux besoins des habitants et d’avoir une accessibilité universelle. « Avec SNCF, on propose donc une offre de transport à la demande et partagée avec chauffeur qui permet de desservir les services publics, les gares, les commerces et les loisirs. C’est une offre construite avec les territoires, car cela nécessite de connaître les besoins concrets des habitants », a expliqué Lionel Advisse-Desruisseaux, chef de projet dans le cadre du programme d’innovation TECH4MOBILITY.
Cette offre de véhicule partagé est proposée en semaine avec chauffeur et le week-end en libre-service sur la plateforme Ouicar. L’offre repose sur deux innovations clefs : un algorithme de groupage des courses et d’optimisation des trajets qui a été développé spécifiquement pour les zones rurales et un semainier qui fait évoluer l’offre de transports au jour le jour selon les besoins des habitants.
Une expérimentation a eu lieu dans la Sarthe autour du Mans sur cinq communes et 15 000 habitants entre février 2021 et juillet 2022. Il en a résulté plus de 350 courses par mois. Une autre expérimentation aura lieu en Seine-et-Marne pendant les Jeux Olympiques de 2024.
« C’est un outil pour l’inclusivité des territoires qui met en œuvre une tarification différenciée et une ingénierie d’activation des usages. C’est également un outil qui génère des flux vers le ferroviaire ; 50 % des utilisateurs s’en sont servis pour aller à la gare, dont 20 % qui n’auraient pas pu y aller s’il n’y avait pas eu ce service », a-t-il conclu.
Imaginer le futur
Pour finir en beauté ce salon, Vincent Ninin de la Direction de la traction SNCF Voyageurs et Nicolas Renoir de la direction technologies innovation SNCF sont venus présenter les cabines de conduite du futur. Ergonomie, design, technologies… tous les ingrédients étaient là pour fasciner le public et les faire voyager dans les années 2030.
Trois concepts différents de cabines ont été pensés. Le premier est un cocon adaptatif pour des trains de petites lignes, avec des écrans sur le pare-brise. Le conducteur peut ainsi surveiller son train en étant assis, mais ne le conduit pas. Et dans certaines phases, comme les arrivées en gares, la conduite du train s’effectue en position debout. L’essentiel des informations est affiché sur le pare-brise, et cette cabine propose une conduite classique et automatisée à l’avant du train.
Le second concept est une cabine digitale qui permet une télé-conduite à bord du train. L’univers de cette cabine est inspiré de celui des gamers. Le siège pivote à 180 degrés et l’écran donne toutes les informations nécessaires grâce à des caméras extérieures, des caméras infrarouges et des capteurs pour la détection d’obstacles.
Enfin, la cabine panoramique en hauteur du train donne au conducteur une vision large, complétée par des caméras. L’écran est grand et permet au conducteur de déplacer les fonctions de l’affichage et de les personnaliser. Cette cabine est idéale pour les trains courts et régionaux.
De quoi susciter des vocations de conducteur ou conductrice de trains !