De retour sur le salon Vivatech pour cette nouvelle édition 2023 (du 14 au 17 juin, toujours à Paris Porte de Versailles), le Lab groupe SNCF, transformé pour l’occasion en véritable Tech Station, a accueilli ses nombreux visiteurs pour leur faire découvrir les coulisses des technologies industrielles du ferroviaire, à travers des présentations de projets, des pitchs de start-up, des démonstrations….

Julien Nicolas, Directeur numérique du groupe SNCF, a ouvert cette journée en rappelant l’importance de l’humain dans la Tech, avec le fil rouge de cet événement « Tech by people, for people ». La Tech n’a de sens que si elle est au service des personnes, des collectivités, des territoires et bien entendu de la planète. « La tech est une des solutions les plus accessibles pour que notre pays tienne ses engagements en termes de transition énergétique », a-t-il ainsi déclaré. En France, à l’heure actuelle, il suffirait de gagner dix points sur le ferroviaire pour obtenir un tiers de la décarbonation nécessaire dans le secteur des transports, permettant de respecter les objectifs du groupe SNCF et les accords de Paris. « SNCF aime la Tech, à la condition qu’elle ait une utilité. C’est donc une Tech à impact, solidaire et durable. », a-t-il ajouté.

La Tech groupe SNCF est autant une Tech industrielle (réalité virtuelle, Web 3, maintenance prédictive), qu’une Tech de services (connectivité, IA, Data…), qui permet d’offrir une meilleure information voyageurs, une meilleure compétitivité en termes de tarifs, plus de sérénité et d’accroître le confort de tous. Ce sont de grands enjeux pour rendre le système ferroviaire plus résilient et pour développer des solutions permettant de faire circuler plus de trains et donc plus de transports durables.

Enfin, la Tech est faite par les humains, par tous les collaborateurs du groupe SNCF, soit une communauté numérique de 4 500 personnes et 150 000 collaborateurs formés à l’accompagnement numérique. « Nous sommes présents à Vivatech pour révéler tout ce qui est fait, pour que celles et ceux qui font la Tech à la SNCF vous présentent leurs projets, pour dévoiler nos coulisses, et bien entendu pour attirer les talents de demain. Le mot essentiel est le partage, le partage de nos innovations et de nos ambitions. », conclut-il. 700 postes sont actuellement ouverts dans la Tech au sein du groupe SNCF et, particularité de cette édition 2023, les candidats peuvent directement se renseigner auprès des experts et postuler sur le Lab.

"Notre ambition: accélérer la transformation
du ferroviaire pour proposer plus de mobilités respectueuses de l'environnement" explique Carole Desnost - Directrice Technologies Innovation et Projets Groupe et membre du COMEX sur le Lab @GroupeSNCF à @Vivatech. #VIVASNCF #VivaTech pic.twitter.com/ginrx5fYTs

— SNCF Numérique (@SNCFNumerique) June 14, 2023

Pour une mobilité durable, le groupe SNCF a fait le choix d’embarquer toutes les technologies du futur qui aideront à la décarbonation de la mobilité. « Nous avons besoin de toutes ces technologies pour faire un grand pas en avant dans le ferroviaire afin qu’il soit plus performant, plus efficace et moins coûteux. », a expliqué Carole Desnost, Directrice Technologies Innovation et Projets groupe SNCF.

Plusieurs modèles de trains participeront à cet effort : le train hybride, le train à batteries ou encore le train à hydrogène. L’électrification partielle de certaines lignes est également une solution pour supprimer le diesel, grâce à un mode batterie sur certaines portions du réseau où il est difficile d’électrifier (comme les ouvrages d’art type gares et tunnels). Ce système permet à la fois de réduire le temps des travaux et les coûts d’électrification de 50 %.

Dans un même souci de décarbonation, mais aussi d’offrir un service de mobilité durable et pérenne dans les zones rurales, l’entité Tech 4 Mobility a été créée pour répondre à ces enjeux grâce à des mobilités émergentes. Trois programmes font partie de ce projet : les systèmes de trains très légers comme Draizy et Flexy, les nouveaux usages et services ruraux (pour augmenter les offres de services et rapprocher les habitants des gares et des services à travers notamment la conception de nouveaux mobiliers), et enfin la mobilité autonome sur voie dédiée.

Ce dernier programme, Mobilité autonome sur voie dédiée, a été conçu avec pour objectif de s’appuyer sur des nouvelles technologies, en l’occurrence les véhicules autonomes issus du domaine routier, pour proposer des solutions de mobilités collectives et décarbonées sur des voies dédiées, protégées et sécurisées, comme d’anciennes lignes ferroviaires. Ses coûts de mise en place et d’exploitation étant bien moindres que les systèmes existants, c’est donc une offre soutenable économiquement pour les territoires. « Prochainement, le pilote de service Masipro, sera lancé et proposera pendant environ une année aux habitants de Nantes et Carquefou une voie dédiée de deux kilomètres sur laquelle opérera une flotte de véhicules autonomes issus de différents constructeurs. », a annoncé François Ramond, directeur du programme mobilité autonome sur voies dédiées.

"Notre ambition: accélérer la transformation
du ferroviaire pour proposer plus de mobilités respectueuses de l'environnement" explique Carole Desnost - Directrice Technologies Innovation et Projets Groupe et membre du COMEX sur le Lab @GroupeSNCF à @Vivatech. #VIVASNCF #VivaTech pic.twitter.com/ginrx5fYTs

— SNCF Numérique (@SNCFNumerique) June 14, 2023

Les technologies, et particulièrement la récolte de la Data et son utilisation, ont également une place primordiale dans la maintenance des lignes ferroviaires et des équipements, afin de toujours fournir un service fiable et efficace aux voyageurs.

La 3D chez SNCF Réseau a donc démarré dès 2009 avec des outils comme les scanners lasers statiques pour réussir aujourd’hui à avoir une vision industrielle. L’analyse de la Data est essentielle pour le groupe SNCF, car toutes les données vont permettre au mainteneur d’améliorer ses processus, de baisser ses coûts et donc d’avoir une infrastructure résiliente et efficace. « L’enjeu de la DG Numérique a été d’accompagner ce changement, notamment auprès des métiers, afin que cette industrialisation soit réussie. », a expliqué Benoît Jaspart, de la direction générale numérique et responsable SI-Surveillance et Supervision chez SNCF Réseau.

Les succès de cette collaboration sont quantifiables, avec par exemple l’intégration sécurisée multi-acteurs sur un socle technique commun, la réutilisation des services existants pour un déploiement ultra rapide, la migration cloud des données et capacités de calculs et enfin, des premières lignes de production lancées.

Après cette revue de la tech pour l’humain et l’industrie, ce jeudi sera une journée dédiée aux technologies au service du voyage.