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VivaTech – Journée Tech for Business

Tout au long de cette première journée à Vivatech, des experts SNCF et des startups ont présenté des projets industriels -et industrialisés pour une grande partie d’entre-eux- proposant des solutions innovantes pour accroitre la performance du réseau ferroviaire.

Publié le

Par La Redaction

tech for business

Depuis six ans, SNCF est partenaire de Vivatech. Pour cette édition, le programme s’annonce éclectique, vivant et varié, avec notamment l’accueil de 43 startups sur le stand, mais aussi la présentation des dernières innovations, comme la maquette du futur TGV M en taille réelle. « Le fil rouge est Tech for Real Life, c’est-à-dire la Tech utile aussi bien aux voyageurs qu’à nos salariés. Nous cherchons à avoir un impact global au service d’une société en mouvement mais qui reste solidaire et durable, grâce à notre expertise, notre fiabilité, notre qualité, mais aussi notre frugalité énergétique. C’est pour ces raisons que nous investissons dans l’innovation et que nous sommes présents à Vivatech avec nos startups. » introduit Julien Nicolas, Directeur Numérique Groupe SNCF. Et pour que cet impact ait lieu, la Tech doit servir l’industriel, en créant de nouvelles solutions innovantes dans des domaines variés comme la formation, le recrutement, la conduite du changement ou encore la maintenance prédictive.

Le Métaverse industriel pour accompagner les collaborateurs

SNCF Réseau est une entreprise en pleine transformation des métiers, des gestes métiers et de la logique de recrutement. « Les technologies de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle apportent des solutions concrètes à l’ensemble des sujets de la transformation de l’entreprise. C’est pourquoi SNCF Réseau s’est doté de son métaverse industriel il y a trois ans, l’Immersive studio, hébergé au sein de la direction générale du numérique. » explique Jeremie Ferreira, co-responsable de l’Immersive studio. Cette technologie apporte un réel gain à l’entreprise et ses 54 000 collaborateurs, en proposant une plateforme de réalité virtuelle collaborative dans laquelle un ensemble de personnes peuvent se connecter à distance et se retrouver et collaborer dans le métaverse. Cette plateforme fonctionne aussi bien sur casques de réalité virtuelle que sur PC, afin de donner un accès simple à tous les collaborateurs.

Ainsi, aujourd’hui, l’immersive studio a déployé plus de vingt projets. Par exemple, l’immersive studio permet d’accompagner les collaborateurs dans l’évolution du cadre de travail. Pour le prolongement de la ligne de RER B, le centre de commandement a été revu afin de regrouper tous les collaborateurs de ce projet à Pantin. Pour ce faire, l’immersive studio a été acteur de cette

transformation, en présentant en amont aux équipes les lieux, pour qu’ils se les approprient. La réalité virtuelle est dans ce cas au service de la conduite du changement, ce qui a permis une meilleure acceptation des équipes. De même, dans le cadre de la construction du e-FORUM Innovation, la réalité virtuelle a eu plusieurs bénéfices, comme mettre en lien les différents projets d’innovation.

La réalité virtuelle est aussi un excellent vecteur pour pouvoir former les collaborateurs. Elle permet de les rendre acteurs, en pratiquant de nouveaux gestes métiers sur le métaverse, grâce à la visualisation 3D. Il est également important de pouvoir effectuer la passation de connaissances entre les experts qui partiront bientôt à la retraite et la nouvelle génération de mainteneurs.

« Le métaverse, que nous avons mis en place, nous a permis très rapidement de passer de l’expérimentation à des solutions industrialisables, accessibles à une centaine d’utilisateurs comme à 30 000 selon les projets. », détaille Emilia Freydier, coordinatrice innovation et digital chez SNCF Réseau.

Mesurer l’empreinte carbone de sa mobilité

Toujours dans une optique d’impact sociétal, la direction de l’innovation a travaillé sur le projet « Mon score carbone ». Cet outil, encore au stade d’expérimentation, est un comparateur qui permet de choisir tel ou tel mode de transport, selon son impact carbone. L’indicateur premier pour mesurer son bilan carbone est les émissions de CO2. Mais pour permettre de concrétiser ces chiffres dans l’esprit des utilisateurs, l’outil convertit également ce bilan en nombres de jours qu’un hectare de forêt met pour absorber ce CO2. « Nous avons également conçu des petits challenges sous forme de gamification, comme « ne pas utiliser sa voiture pendant une semaine », afin d’aider à changer ses habitudes de mobilité en faveur d’un meilleur bilan carbone. La pédagogie prend aussi une grande place dans cet outil, en donnant des informations pour améliorer son bilan carbone. » expliquent Elodie Benoist et Benoît Muller de SNCF Connect & Tech.

La santé et la sécurité : une priorité

Le projet Stability a été conçu pour répondre aux enjeux de santé et de sécurité au travail en utilisant l’IoT, grâce à des recherches sur la capacité d’équilibre et d’adaptation d’un agent à son environnement. L’hypothèse est qu’avec un meilleur équilibre, l’agent pourra détecter plus rapidement un quelconque déséquilibre, ce qui lui permettra de le compenser plus rapidement et donc d’éviter des risques de chute. L’objectif est d’élaborer un modèle prédictif d’équilibre afin d’établir des profils de risque. « Son enjeu principal est de rendre la SNCF pionnière dans l’utilisation de ces technologies type IoT ou intelligence artificielle comme outils de prévention au service de la sécurité et de la santé au travail. Actuellement, le projet est toujours au stade de protocole de collecte des données dans les premiers sites pilotes, ce qui nous a permis de nous assurer de la faisabilité et de l’acceptabilité du projet. » conclut Anas Dabaj, du pôle Innovation & Recherche.

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