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Avec ARGOS, SNCF Réseau coconçoit les postes d’aiguillage du futur

Mené avec Hitachi Rail, Alstom et la Compagnie des Signaux, le « partenariat d’innovation ARGOS » permet à SNCF Réseau de coconcevoir les postes d’aiguillage du futur.

Publié le

Par La Redaction

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Avec plus de 27 000 kilomètres de voies, le réseau du groupe SNCF compte plusieurs dizaines de milliers d’aiguillages et près de 1 500 postes d’aiguillage, contribuant à la sécurité de la circulation de trains. Mais ces postes, reposant parfois sur des technologies mécaniques anciennes, doivent être modernisés, notamment en adoptant les dernières technologies numériques. 

Une 3e génération de poste d’aiguillage informatisé

Près de 40 ans après les premiers postes d’aiguillage informatisés, et 20 ans après une seconde génération industrialisation le déploiement et introduisant la communication digitale entre les équipements, SNCF Réseau a initié en 2018 le projet ARGOS, un « partenariat d’innovation » avec les industriels Hitachi Rail (Issu du rachat effectif en 2024 de la branche signalisation de Thales par Hitachi Rail), Alstom et Compagnie des Signaux (Issu du rachat effectif en 2024 des activités de signalisation Grandes Lignes de Hitachi Rail STS France par Mermec), et visant à créer une 3e génération de postes d’aiguillages informatiques. 

Contrairement à ce qui peut se faire dans de nombreux pays, le groupe SNCF conserve une forte capacité d’ingénierie et a pu mettre en place un véritable partenariat avec les industriels, combinant une phase de recherche puis une phase de développement, pour ce projet à la croisée de la signalisation, des télécommunications et de l’intégration système.

Thomas JOINDOT, Directeur technique chez SNCF Réseau

Une standardisation des logiciels

Sur ce projet ARGOS, les équipes de SNCF Réseau ont notamment travaillé sur la standardisation des principes de signalisation, représentés par des graphes qui modélisent le fonctionnement d’un poste aiguillage, et qui sont ensuite être repris en l’état par les trois industriels pour programmer leurs calculateurs. 

Ce travail de standardisation du logiciel est très apprécié par nos partenaires et nous le partageons avec d’autres groupes ferroviaires européens. Nous n’avons finalement pas choisi pour l’outil de modélisation le modèle du logiciel libre au vu de la faible taille de la communauté de développeurs, mais nous ambitionnons néanmoins de le partager largement avec nos homologues en Europe.

Thomas JOINDOT, Directeur technique chez SNCF Réseau

Une standardisation des logiciels

Sur ce projet ARGOS, les équipes de SNCF Réseau ont notamment travaillé sur la standardisation des principes de signalisation, représentés par des graphes qui modélisent le fonctionnement d’un poste aiguillage, et qui sont ensuite être repris en l’état par les trois industriels pour programmer leurs calculateurs. 

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Ce travail de standardisation du logiciel est très apprécié par nos partenaires et nous le partageons avec d’autres groupes ferroviaires européens. Nous n’avons finalement pas choisi pour l’outil de modélisation le modèle du logiciel libre au vu de la faible taille de la communauté de développeurs, mais nous ambitionnons néanmoins de le partager largement avec nos homologues en Europe.

Thomas JOINDOT, Directeur technique chez SNCF Réseau

Un cloud privé pour les calculateurs

Avec le projet ARGOS, les calculateurs peuvent quitter les anciens postes d’aiguillage pour être regroupés dans des « fermes d’enclenchement (L’enclenchement désigne l’action par laquelle une ressource physique (aiguillage…) est « bloquée » pendant le passage d’un train et est au cœur de la logique d’un poste d’aiguillage) » au sein de chaque région. Cette centralisation simplifie la sécurisation mais également la maintenance de ces équipements. 

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Ces fermes ressemblent à des datacenters en cloud privé mais avec des matériels encore très spécifiques. A l’horizon 2030, nous pourrions d’ailleurs adopter des serveurs informatiques traditionnels, afin d’accroitre encore nos gains en matière de sécurité ou de performance, c’est une tendance dans le secteur.

Thomas JOINDOT, Directeur technique chez SNCF Réseau

Des aiguillages intelligents

Des innovations qui vont permettre à ARGOS de gérer plus d’aiguillages au sein d’une même baie informatique, de permettre un contrôle à distance, une maintenance en temps réel sans avoir à couper le trafic, et qui ouvre également la voie à plus d’automatisation et d’intelligence artificielle. Plus concrètement Argos permettra une plus grande réactivité face aux incidents réduisant l’impact en cas de panne et de maintenance, et par conséquent une meilleure circulation des trains qui bénéficiera directement aux voyageurs. 

Un poste ce sont plusieurs aiguillages, signaux…, chacun d’entre eux a plusieurs positions ou aspects possibles… il y a donc un très grand nombre d’états possible pour les installations d’un poste. L’enjeu des processus d’études et d’essais et de s’assurer que les seules configurations rendues possibles sont sûres. En s’appuyant sur des algorithmes mathématiques, ARGOS va permettre de nous doter d’outils de « preuve formelle » qui permettront d’automatiser une partie de ces vérifications nécessaires à la mise en route d’un poste d’aiguillage, donc de les accélérer.

Thomas JOINDOT, Directeur technique chez SNCF Réseau

Un déploiement accéléré

15%

c’est la réduction que permettra Argos sur le coût d’un poste d’aiguillage, tout au long de sa vie (construction, maintenance…).

30%

c’est le temps gagné dans les procédures de construction et de paramétrage des systèmes grâce au nouveau processus apporté par Argos.

Réalisés par Hitachi Rail, Alstom et Compagnie des Signaux, les premiers postes d’aiguillage Argos seront mis en service en 2025 et permettront au groupe SNCF d’accélérer le renouvellement de ces équipements stratégiques pour la sécurité de son réseau. 

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