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GEOSERVICES SNCF #1 : un socle cartographique au service de l’excellence ferroviaire

La cartographie est une problématique transverse aux différentes activités ferroviaires de SNCF. Déchiffrez les enjeux stratégiques et les innovations en matière de cartographie grâce à notre série d’articles sur le service « GEOSERVICES SNCF ».

Publié le

Par La Redaction

Géomobile cartographie ferroviaire

L’excellence ferroviaire et opérationnelle, le MaaS, l’information voyageur, les hubs de mobilité… Autant d’enjeux industriels nécessitant l’usage de la cartographie chez SNCF. Afin de connecter les trains et les véhicules aux infrastructures intelligentes, pour faciliter la recherche d’itinéraires aux voyageurs, SNCF GEOSERVICES construit un socle cartographique, adapté aux besoins de l’entreprise et des voyageurs.

Un socle spécifique aux usages ferroviaires, en open source

Comme beaucoup d’entreprises, SNCF s’appuie sur Google Maps. Or, pour les services d’API, la firme de Mountain View n’hésite pas à sortir une facture salée. C’est le cas pour les entreprises qui souhaitent fournir une fonctionnalité du calcul de trajet dans leurs applications « On dépense des millions pour les licences Google », d’après Denis Cheynet, Chef de projet Géolocalisation au GEOSERVICES SNCF. Il est par ailleurs assez difficile de modifier les données dans les cartes Google, lorsque les équipes de terrain repèrent des informations inexactes concernant un lieu sur Google Maps. Dans ce genre de situation, « vous pouvez nous le signaler », comme indique cette page Aide Google Maps. Enfin, « le fond de carte Google est davantage adapté aux routes qu’au ferroviaire », confie Denis Cheynet. C’est pourquoi ses équipes ont décidé d’exploiter OpenStreetMap, « le Wikipédia de la cartographie en open source », vante le chef de projet, afin d’établir très vite un socle cartographique numérique.

Sur cette plateforme ouverte, SNCF a créé un style de carte très spécifique – un rendu visuel géographique – plus adapté au ferroviaire. « Nous avons épuré les cartes en masquant les routes et les bâtiments, qui les rendent parfois difficilement lisibles pour des usages ferroviaires, et avons mis en avant toutes les lignes de chemin de fer, les gares et les transports en commun », détaille Denis Cheynet.

L’équipe « a la main » sur les cartes : dès qu’une donnée évolue, elle effectue les actualisations de ses cartes très rapidement. Par exemple,Transilien utilise OpenStreetMap pour la description des gares. L’intérieur de ces hubs de mobilité étant en constante évolution, l’entité mène des campagnes de mises en qualité des données (des passages, boutiques, mobiliers, etc.), ce qui permet d’aider les clients à mieux s’orienter. « Nous avons nos propres serveurs dédiés aux usages OSM, pour ne pas surcharger les leurs », souligne Denis Cheynet.

L’utilisation de l’OSM n’est pas une pratique courante dans le monde ferroviaire. L’objectif, d’après le chef de projet, « n’est pas de vendre ces cartes mais de les mettre à disposition de la communauté open source, tout en gardant en interne le savoir-faire ferroviaire ». Autrement dit, les briques cartographiques que SNCF vont partager restent assez génériques, et le moteur de calcul destiné à la mesure de trajets – aussi bien pour le train que pour la voiture – reste un outil au service de SNCF et de ses clients.

Créer le « TomTom du train »

Les usages du calcul d’itinéraire concernent autant le grand public, comme avec la visualisation des parcours dans l’application SNCF, tout comme le positionnement en temps réel du futur train autonome. Sur une carte, un tracé théorique précis du chemin de fer permet non seulement de bien visualiser le trajet, mais surtout d’obtenir un meilleur calcul d’écart horaire, car plus il suit parfaitement les rails et ses courbes, plus les distances à parcourir – et donc à calculer -seront précises. « Cela concerne tous les types de trains, et les tests de ce cas d’usage sont en cours », a fait savoir le chef de projet.

« L’idée de faire du calcul d’itinéraire à l’aide d’OSM nous a été proposée par Geofabrik, une société allemande qui connaît très bien la plateforme », raconte Denis Cheynet, « puis, nous avons eu le soutien du programme ‘Localisation Précise Transilien’ ».

La première application sera de faire de la géolocalisation de train dans les tunnels, notamment pour le RER C : « nous allons associer le calcul d’itinéraire précis à l’odométrie », précise-t-il. En effet, la technique de l’odométrie permet de compter les distances parcourues par le train à partir du moment où il entre dans le tunnel, en comptant les tours de roue : sa position est ainsi suivie de façon très précise. Les différentes sources du positionnement du train permettent ensuite de faire du contrôle de qualité.

Dans l’avenir, le socle cartographique de l’entreprise sera complété par GAIA, le référentiel des données d’infrastructure de SNCF Réseau. Il permettra de piloter le futur train autonome.

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