Le parcours numérique d’une pièce en Technicentre
QR codes, numérisation des pratiques, suivi des pièces en temps réel… Ces bouleversements technologiques ont des impacts concrets dans la façon de travailler en Technicentre. À Romilly-sur-Seine, près de Troyes, nous avons suivi le parcours d’un pantographe de son arrivée sur site à son stockage, en passant par sa remise à neuf, pour mettre en avant les bénéfices du numérique à chacune des étapes.
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Par La Redaction
7h du matin au Technicentre industriel de Romilly-sur-Seine : les portes de la livraison s’ouvrent sur l’intérieur d’un camion rempli de pièces emballées. Parmi elles, un pantographe – la pièce qui relie les voitures d’un train à la caténaire – qui a grand besoin d’être remis à neuf. Au cours des différentes étapes qu’il va devoir subir pour cela, son double numérique sera suivi à la trace par différentes couches d’applications.
Dès le déballage du pantographe, le technicien qui vérifie son état informe l’ERP (Enterprise Resource Planning, le logiciel de pilotage de l’entreprise) de son arrivée, et celui-ci la communique au WMS (Warehouse Management System, qui gère les stocks du technicentre) de SNCF : Reflex.
Une technologie qui simplifie les gestes métiers
Le pantographe se dirige ensuite vers l’atelier de nettoyage, où il sera placé dans une machine laveuse de plusieurs mètres cubes fonctionnant automatiquement. L’inspection de ces machines se fait désormais à l’aide d’un QR code que l’agent flashe avec sa tablette. Il reçoit alors une checklist des parties à vérifier, et peut facilement prendre en photo celles qui présentent un besoin de maintenance.
Une fois nettoyée, la pièce est ensuite acheminée vers un atelier de démontage, pour que chaque composant soit examiné par diverses techniques – visuelle, magnétique – pour détecter d’éventuels défauts. Si la pièce est réparable, elle subira les étapes de réparation, rééquilibrage, sablage et peinture, avant d’être stockée pour être disponible en fonction des demandes des clients de SNCF.
Un gain de temps
À chacune de ces étapes, toutes les personnes du Technicentre peuvent savoir où la pièce se situe en temps réel, car le technicien l’ayant en main a renseigné sa position sur sa tablette ou son smartphone. Dès que le pantographe est remis dans le stock, son emplacement, déterminé par le WMS et communiqué au cariste, sera vérifié régulièrement par un drone circulant entre les rangées de la zone de stockage et qui lira le QR code de l’emballage pour renseigner son pilote. « C’est un vrai gain de temps car avant, quand le taux de remplissage dépassait les 80%, le cariste pouvait mettre plus de temps à chercher l’emplacement qu’à ranger la pièce » explique Deny Degoix, responsable de la gestion de la demande au Technicentre de Romilly-sur-Seine.
Au-delà du parcours individuel d’une pièce, le fait que l’ensemble du flux de réparation et de stockage soit répertorié de manière numérique permet d’optimiser largement le temps moyen que chaque pièce passe en Technicentre, en guidant aussi bien les techniciens pour la gestion de flux et de réparation, que les gestionnaires du site pour l’amélioration continue.
La numérisation en Technicentre change aussi la vie quotidienne des agents y qui travaillent, par exemple avec les tournées digitales de terrain. Issues de la méthode japonaise des 5S – Supprimer, Situer, Scintiller, Standardiser et Suivre – cette rationalisation de l’espace de travail permet d’assurer un standard de propreté et de sécurité pour tous.
Grâce à l’application dédiée Observation SST, utilisée par les techniciens lors de leur tournée, les managers responsables de la sécurité au travail ont désormais une vue d’ensemble de ces éléments sur leur zone de travail. Cela permet par exemple de compiler des statistiques anonymes sur le degré d’adhérence aux règles de sécurité, et donc de suivre l’efficacité des consignes données aux collaborateurs.
Une aide dans chaque domaine
Dans le domaine de la communication interne au Technicentre et au groupe SNCF, l’impact de la numérisation s’est aussi fait sentir. « Nous avons installé des écrans dans toutes les salles de repos, ainsi qu’une application dédiée sur les tablettes et smartphones. Le tout est contrôlé par un logiciel qui me permet de diffuser les informations de sécurité, mais aussi les évènements du groupe SNCF, comme les dernières nouvelles de nos athlètes sponsorisés » explique Stéphanie Lorphelin, responsable communication de l’établissement de Romilly-sur-Seine.
Que ce soit le domaine de la sécurité au travail, de la gestion de stock et de flux, ou de la communication, le numérique en Technicentre permet, après une période d’adaptation, de rationaliser et de fluidifier le travail en se plaçant non pas au-dessus des techniciens, mais à leurs côtés.
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