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Maddy Keynote 2018 : quand la ville de demain se conjugue au présent

Le 1er février 2018 avait lieu l’événement annuel Maddy Keynote organisé par le magazine des startups : Maddyness. Industriels, jeunes pousses et autres experts en innovation se sont donnés rendez-vous au 104 pour échanger, le temps d’une journée de conférences, sur « La Cité du Futur ». Et parce que la mobilité est un incontournable de la ville de demain, les collaborateurs SNCF sont aussi venus présenter les projets qui la façonneront. Retour sur leurs interventions et celles des speakers les plus marquants de la journée.

Publié le

Par La Redaction

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Fleur Pellerin, la défricheuse d’opportunités qui veut transformer les startups en horde de licornes.

Pour donner le coup d’envoi de cette journée de conférences, l’équipe de Maddyness a donné la parole à nulle autre que l’ex- ministre de l’innovation, des PME et de l’économie numérique : Fleur Pellerin, aujourd’hui à la tête du fonds d’investissement privé Korelya Capital.

Abordant le sujet de la French Tech, l’ex-ministre est sans équivoque « Cette initiative de l’administration, dont j’ai fait partie, a toujours été vouée à être donnée à l’écosystème. Ce doit être un partenariat public/privé. L’écosystème doit

aujourd’hui travailler à faire croître les entreprises, à défaut de juste créer des startups. Nous devons en faire des licornes, et le rôle de l’administration est de soutenir cette ascension. »

Sur le sujet des smart cities, la ministre est confiante : « c’est un modèle dans lequel il y a des places à prendre, notamment pour les entreprises françaises, car les géants n’y ont pas le monopole ». Quant à la mobilité, le système de plateformes d’intermédiations entre les acteurs constitue un modèle viable qui correspond à une demande du public selon Fleur Pellerin.  Il est représentatif de notre mode de consommation : la multi modalité. Elle précise d’ailleurs que « tous les acteurs de la mobilité, à l’instar de SNCF ou RATP, ont compris ce besoin et s’engagent activement en innovant dans ce sens pour faciliter la vie de leurs usagers ».

Rachel Picard : L’innovation comme ADN

Quelques dizaines de minutes plus tard, c’était au tour de Rachel Picard, directrice générale de OUI.SNCF, de s’exprimer sur le sujet de la mobilité de demain. « En tant que premier site de e-commerce français, OUI.SNCF porte l’innovation dans son ADN » lance la dirigeante.

« Mais au-delà de la technologie, l’innovation est un changement de méthode, vers plus d’ouverture et d’agilité » précise Mme Picard. Une méthode appliquée à la réflexion autour du TGV de demain : « plus connectée, plus confortable, plus modulaire, et moins cher pour les clients et les consommateurs, tout autant que pour la planète » précise-t-elle.

Une innovation au service de tous, qui place au cœur de son fonctionnement la collaboration. « Que ce soit entre les industriels, ou avec les startups ».

A la fois source et outil de l’innovation, la data sera le terrain de jeu majeur des collaborateurs du groupe SNCF. Pour ce qui est de leur mission : « Nous devons oser. Oser demander, changer, prendre des risques et construire » assène la directrice générale. Une dynamique qui porte déjà ses fruits. Avec TGV Max par exemple, « une révolution en interne qui a déjà permis aux jeunes générations quelque 4 millions de voyages en 2017 » renseigne fièrement le leader de cette évolution.

Workshop : « Le grand mouvement du siècle ». De l’harmonie dans la mobilité de demain.

Lors du workshop nommé « Le grand mouvement du siècle », animé par Pierre Sedze de RMC découverte. David Leborgne, CDO de SNCF, Thibaud Febvre, co-fondateur de Spark Horizon, et l’architecte-philosophe Jean Mérat, ont débattu autour du sujet de la mobilité de demain. Une fois de plus, la collaboration s’impose comme la clé du succès, et SNCF, grâce à ses 80 années d’expérience, comme médiateur et agrégateur de nouveaux modèles pour le territoire français. 

Présentant SNCF, David Leborgne a éclairé sur ce que le digital apporte comme transformation  au groupe ferroviaire : « Grâce aux assets industriels du groupe, nous devenons intégrateurs de la mobilité ».

Pour Thibaud Febvre dont la startup met gratuitement à disposition des bornes de rechargement pour voitures électriques, dans l’espoir d’en encourager le développement, il faut «créer un écosystème fiable et vertueux pour les acteurs de la mobilité ». Une idée que Jean Mérat rejoint en y apportant néanmoins une nuance : « au-delà de la techno et des sciences, remettons l’Homme au centre des projets » a-t-il précisé. 

Workshop : Les Programmes startup SNCF

C’était la dernière mais certainement pas la moindre des interventions de SNCF à la Maddykeynote. Le workshop, animé par la team e.SNCF dédiée aux startups venait présenter les outils et l’accompagnement que le groupe ferroviaire offre aux jeunes pousses. Entre API, contrats simplifiés ou programme dédié, SNCF met à disposition son expertise industrielle pour faire évoluer plus vite et plus efficacement les projets de ses partenaires digitaux. Nous n’en dirons pas plus car l’équipe le fait bien mieux que nous en vidéo.

Pépite - Julien Assange : Pour la cité du futur, la techno nous éduque et nous oblige

L’intervenant qui aura suscité le plus de questionnement lors de cet évènement était celle de Julian Assange, le robin des bois du 21ème siècle qui a troqué son arc contre la data.  Pour lui, la techno est une « révolution pour l’humanité » notamment du fait de la démocratisation de l’éducation qu’elle engendre, mais aussi pour la redistribution des pouvoirs qu’elle impose. Elle redéfinit de facto les rôles de chacun dans ce que sera “la ville du futur”. Le savoir additionné au pouvoir est alors certainement synonyme de la responsabilité que chaque citoyen portera pour la réussite du

futur modèle de cité. « On ne sait jamais ce que la technologie deviendra » précise le révolutionnaire du web.

Elle aura donné naissance à internet et à toutes sortes d’objets connectés, engendrant alors des jeux de données qui peuvent être à la fois bénéfiques et défavorables aux citoyens. Il préconise alors la démocratisation au sens d’individualisation d’une technologie : la cryptographie. Petite anecdote : il n’y a pas si longtemps, la cryptographie était classée comme une arme par le gouvernement américain qui, d’après Julian Assange, souhaitait assoir son pouvoir – si ce n’est son monopole- sur l’information.

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