OPEN INTERVIEW – Centimeo recycle les pièces de monnaie dans les gares SNCF
Si vous ne savez jamais quoi faire de votre monnaie, confiez-la à Centimeo. Cette startup, originaire d’Ile-de-France, vous permet de vous débarrasser de vos pièces rouges de 1, 2 ou 5 centimes en échange de produits de qualité à l’unité. Une innovation à fort supplément d’âme qui bénéficie, depuis 2014, du soutien de SNCF. Une vingtaine de bornes de récupération et d’achat ont ainsi été installées en gares. Retour sur cette collaboration fructueuse avec le fondateur de Centimeo, Benjamin Dupays.
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Par La Redaction
Centimeo, comment ça marche ?
Notre constat est simple : des millions de centimes ne circulent plus, se cachent dans nos poches, dans des boîtes à centimes ou au fond de nos tiroirs. Au point que l’Etat doit refrapper près de 800 millions de pièces par an. Notre but est tout aussi simple : récupérer un maximum de ces pièces rouges grâce aux bornes Centimeo et les échanger contre des produits éco responsables : carré de chocolat, biscuit, chewing-gum ou caramel beurre salé. Les utilisateurs de Centimeo créent ainsi de la valeur, participent à la création d’emplois et valorisent des filières d’approvisionnement respectueuses de l’environnement. De notre côté, nous employons des jeunes en insertion professionnelle pour la fabrication et le réapprovisionnement de nos bornes. Nous essayons d’être cohérents jusqu’au bout aussi bien dans notre démarche entrepreneuriale que citoyenne.
En quoi consiste votre partenariat avec SNCF ?
Grâce à notre partenariat avec SNCF, nous avons pu installer 25 bornes de récupération dans douze gares situées en Ile-de-France. La première, c’était en 2014 à Montparnasse et cela a été une réussite immédiate. Une gare représente une vitrine idéale pour Centimeo, car nous touchons une population extrêmement importante et sans discrimination d’âge. En gare, le voyageur passe en général deux fois par jour devant une borne. Cette régularité est essentielle : l’habitude d’achat est plus facile à susciter et la sensibilisation plus importante.
Comment a commencé ce partenariat avec SNCF ?
C’est Nathalie Lerer, Directrice de la gare Montparnasse, qui nous a permis de faire un premier test dans le cadre de l’opération « Plus nette ma gare, plus net mon train ». L’aspect ludique et engagé de Centimeo lui plaisait, elle y voyait un bon moyen d’augmenter la satisfaction client.
L’expérimentation a duré six mois et s’est avérée concluante avec 650 kilos de pièces récoltées. Dès lors, nous avons pu envisager un déploiementet donc signer un bail commercial avec Gares & Connexions. A l’issue de la mise en place des premières bornes, nous avons également bénéficié d’un prêt participatif de SNCF Développement qui nous a aiguillés sur les implantations suivantes en gare. Une aide décisive pour nous.
Qu’est-ce qui a le mieux fonctionné dans cette collaboration ? Et qu’est ce qui devrait être amélioré ?
SNCF est un grand groupe et les interlocuteurs sont multiples. Inévitablement, tout prend plus de temps qu’on ne le voudrait. Pour une startup, cela ne va jamais assez vite (rires) !
De quelle innovation digitale aimeriez-vous, ou auriez-vous aimé, être à l’origine ?
Sans conteste, les cartes électroniques Arduino. Là aussi, il est question de démocratisation, celui de l’accès à l’électronique. Aujourd’hui, sur ces mini ordinateurs, et en maîtrisant un minimum les règles du codage, on peut à peu près tout faire : commander des objets dans sa maison, contrôler sa vieille voiture à distance, créer un compteur électrique ou même un robot… Chacun a désormais la liberté de créer son propre objet connecté.
