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Quand les animés d’hier imaginaient les technologies de demain

Les objets culturels ont toujours été des miroirs ainsi que des médias de réflexion sociétaux. Si le manga ne déroge pas à la règle, son environnement souvent techno-centré le rend encore plus apte à nous apporter des clés de compréhension sur le futur.

Publié le

Par La Redaction

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_Akira_, _Ghost In The Shell_, _Blame!_, _Nomad, Psycho-Pass, Evangelion_… Autant de noms résonnant aussi bien aux oreilles des Otaku que des technophiles : en plus de leur avant-gardisme, ces œuvres ont souvent prédit les inventions high-techs actuelles. Profitons d’un week-end placé sous les auspices du ComicCon Paris pour revenir sur certaines innovations nées au sein des planches du manga. Un top 5 non exhaustif et très subjectif :

Doraemon vs. Drone, impression 3D, messagerie instantanée, robot nettoyeur…

Grâce à ce manga emblématique du maître Fujiko Fujio, Doraemon (1974) a certainement décroché la première place au palmarès des chats les plus cool de la télévision ! Pour sauver son ami Nobita Nobi, il peut sortir de sa poche à quatre dimensions autant de gadgets futuristes que nécessaires : une machine qui « imprime » un bateau à partir de papier, un canon qui envoie instantanément les messages vocaux de Nobita à son père, un micro « hélicoptère » autonome qui s’envole pour capturer des images lointaines, ou encore de nombreux robots domestiques… Ces 1963 gadgets imaginés par Fujio-sama ne vous rappellent-ils rien ?

Sword art online vs. VR

Dans cette œuvre initialement publiée sur WordGear en 2002 (bien plus ancienne que le roman _Ready Player One_ de 2011), l’auteur japonais Reki Kawahara a imaginé des casques connectés FullDiv baptisés Nerve Gear et AmuSphere. Le personnage principal, Kirito, utilise ces équipements afin de se détacher du monde physique et ainsi s’immerger pleinement au sein de JdRMM (Jeux de Rôle Massivement Multijoueurs). On ne peut que penser à Oculus VR et à son casque de réalité virtuelle Oculus Rift, loin d’ailleurs d‘être le seul sur le marché (exemple du PSVR de Sony ou encore du HTC Vive de Valve).

Astro Boy vs. Intelligence artificielle de traduction instantanée

Qui ne se souvient pas des traits rétro-futuristes d’Astro Boy ! Chaussé d’une paire de bottes rouges, ce petit robot légendaire est un super-héros qui met ses pouvoirs au service de la justice et la paix. Mais le saviez-vous ? Dans l’animé initial diffusé au Japon dans les années 1960, Astro Boy sait parler une soixantaine de langues. Cette année, la startup australienne Lingmo a développé Translate 4 Me, une application de traduction quasi instantanée : celle-ci utilise l’IA Watson d’IBM sait déjà « parler » 37 langues !

Baymax vs. « Soft robot »

Sortons du manga et du film d’animation japonais pour nous intéresser aux _Nouveaux Héros_ (premier film d’animation Disney à utiliser des personnages de l’univers Marvel Comics) de 2014. L’œuvre fait la part belle à Baymax, gentil robot vivant à San Fransokyo avec la famille Hamada. Infirmier et ami de Hiro Hamada, ce géant rondouillard se différencie de la plupart des robots créés dans le monde de l’animation par son « corps » souple. A ce propos, en 2016, des scientifiques de l’Université de Harvard ont créé le « soft robot » Octobot, le premier robot entièrement mou. Produit en impression 3D et sans batterie, il est doté d’un système d’alimentation basé sur une technique de microfluidique.

Ghost in the shell vs. Peau artificielle

A travers ce manga culte (pas de _Matrix_ sans _GOTS_), Masamune Shirow se penche sur la relation entre l’Homme et la machine : qu’est-ce qui les distingue ? Qu’est-ce que la mémoire ? Une IA consciente peut-elle naître d’un flux de données (comme le _deap learning_ commence à en proposer) ? Autant de questions passionnantes posées par la Major Motoko Kusanagi, chef opérationnelle de la section 9 (unité d’élites anticriminelle) et véritable icône de l’univers cyberpunk. A l’instar de son corps cybernétique à la peau identique à celle d’un humain, les chercheurs de l’université de Stanford ont réussi en 2015 à produire une peau artificielle, sensible au toucher et capable de percevoir l’intensité d’une pression qu’on lui applique. En 2017, une équipe de l’université de Glasgow a amélioré cette technologie : désormais, elle s’autoalimente grâce à des cellules photovoltaïques.

En 2015, les chercheurs de l’université de Stanford ont réussi à produire une peau artificielle. Celle-ci est sensible au toucher et capable de percevoir l’intensité d’une pression qu’on lui applique. En 2017, une équipe de l’université de Glasgow a amélioré cette technologie de peau artificielle : désormais, elle s’autoalimente grâce à des cellules photovoltaïques.

Vous l’aurez compris, l’univers étendu du manga est une source inépuisable d’idées d’innovation. Si Laurent Alexandre prédit que « dans un siècle, la matrice sera réelle », pourrait-on espérer plutôt utiliser les capsulesde Dragon Ball ? Imaginez pouvoir ranger un TGV entier dans une petite pilule de la taille d’un doigt. Le rêve !

SNCF utilise déjà certaines des technologies énoncées précédemment : les technos d’impression 3D dans la fabrication additive des pièces détachées, les drones pour la surveillance ferroviaire, la réalité virtuelle dans la sensibilisation de ses voyageurs, ou l’intelligence artificielle afin de sécuriser son infrastructure…A découvrir dans nos articles !

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