RENCONTRE AVEC FABIEN D’ALASCIO AUTOUR DE L’APPLICATION “SOPHIE”
En tant qu’assistant sécurité en UP SES, Fabien D’Alascio sait ô combien la question des rapports de production peut parfois sembler contraignante. Raison pour laquelle il a mis au point l’application Sophie qui facilite grandement leur saisie. Sur le terrain, pas moins de 1 300 agents l’ont déjà adoptée.
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Par La Redaction
Emmanuelle Saudeau : Comment l’idée de cette application vous est venue ?
Fabien D’Alascio. : Au sein de l’Infrapôle Lorraine, je suis assistant sécurité en UP SES. Dans cette unité, nous sommes environ 90 agents. Ce qui fait autant de rapports de production à transmettre, chaque semaine, via la chaîne “Agent DPX-Dirigeant de l’unité”. Je parle, ici, d’un très grand nombre de rapports papiers, de fax comme d’e-mails. Un petit bazar à gérer et à démultiplier en fonction des unités comme des agents. Cette situation complexe, nous sommes nombreux à y être confrontés.
E. S. : Une fois avoir identifié ce problème, quelle était la solution à envisager ?
F. D’A. : Un site permettant la saisie des rapports sur l’intranet ainsi que son application mobile pour davantage de souplesse d’utilisation. Outre cette saisie en mobilité, Sophie devait aussi favoriser la chaîne de validation en réduisant fortement les délais de transmission. Enfin, l’application devait se présenter tel un produit fini et prêt à être importé. Un point essentiel, tant cela facilite la gestion de ces rapports au niveau de l’unité.
E. S. : Au sein de votre unité, combien d’agents ont actuellement adopté cette application ?
F. D’A. : Tous mes collègues sans exception l’utilisent aujourd’hui. Sophie a même été validée pour l’ensemble de l’établissement. Près de 1 300 agents y ont désormais accès, ce qui représente 200 000 heures de production pointées dans l’application.
E. S. : C’est considérable. Sophie est-elle amenée à grandir davantage ?
F. D’A. : Le déploiement se fait au compte-gouttes, au fur et à mesure des sollicitations. La publicité autour de l’application se fait d’elle-même. C’est du bouche-à-oreille, de la viralité pure. Mon rôle est donc d’assurer l’intégration de l’application à chaque fois qu’une nouvelle unité en fait la demande et ensuite, de la présenter aux agents chargés de la gestion des rapports. Un travail en amont indispensable mais rapide. Car pour le reste, une fois explicitée, l’application se révèle très simple d’utilisation.
E. S. : Le déploiement d’usage reste effectivement le meilleur indicateur…
F. D’A. : L’un des objectifs de départ était justement de ne pas avoir à former les utilisateurs. Une appropriation simple pour beaucoup de temps de gagner.
E. S. : L’application est-elle si intuitive que cela ?
F. D’A. : L’intérêt était de remplacer tout ce qui est code de la comptabilité analytique. Les différentes dénominations y sont bien trop barbares. L’application interprète donc l’ensemble de ces codes et les traduit en langage plus compréhensible, type “Maintenance préventive”, “Incident” ou “Dégradation”. Grâce à cette interface simplifiée, les agents peuvent mieux identifier leurs interventions et donc, les stipuler précisément sur le rapport à rendre. Les formulaires sont ainsi très faciles d’accès. Nul besoin de formation, même pour les plus réfractaires à l’informatique.
E. S. : Qui peut la télécharger sur le store ?
F. D’A. : Tout le monde dans l’absolu bien qu’il faille lancer une demande d’ouverture de droits pour l’utiliser. Un dispositif simple et rapide intégré directement dans l’application. Le site étant hébergé interne, l’application mobile ne fonctionne néanmoins que sur les smartphones fournis par SNCF.