Si le textile ou les mines ont longtemps fait la richesse des Hauts-de-France, la région s’est transformée ces dernières années, en misant sur de nouveaux secteurs tels que l’automobile, avec la gigantesque usine Toyota ou les premières « gigafactories » de batteries électriques, mais également en se tournant vers le numérique, avec Euratechnologies, deuxième incubateur de France derrière Station F. 

Bien décidé à accompagner la transformation digitale de cette région, Cynthia Paone, Responsable du 574 Hauts-de-France, était cette année partenaire du Tech & Fab Summit, les rencontres des startups industrielles, dont la seconde édition se tenait à la chambre de commerce et d’industrie de Lille, au pied du célèbre beffroi. 

Organisé par la French Tech Lille, cet événement met en lumière une dynamique unique : le mariage entre industrie traditionnelle et digitalisation.

En s’associant avec des grands comptes comme le groupe SNCF, la French Tech permet aux jeunes entreprises d’accélérer leur croissance, tout en répondant aux défis d’un marché globalisé. « Ces collaborations renforcent notre écosystème et ouvrent la voie à des startups capables de rivaliser sur la scène internationale », ajoute-t-il. 

La Cité de l’IA, une association regroupant près de 200 adhérents, représente le fer de lance de cette transformation. En mutualisant connaissances et expertises, elle se positionne comme un catalyseur pour les entreprises désireuses de progresser dans le domaine de l’intelligence artificielle.  

De son côté, le groupe SNCF ne cache pas ses attentes vis-à-vis de ces collaborations. Avec la création de la FAB IA, une entité dédiée à la gestion des données et à l’IA, le Groupe entend unifier et optimiser ses solutions internes.

Dans les Hauts-de-France, le numérique se traduit aussi par des projets concrets. Le 574 basé à Lille, une des sept maisons d’innovation numérique du groupe SNCF, illustre cette dynamique. Parmi ses projets phares, un outil de réalité virtuelle permettant aux agents du groupe SNCF de s’entraîner à distance sur des rames TGV sans les immobiliser.  

L’innovation s’invite aussi dans des espaces inattendus comme le métro de Lille. En partenariat avec Keolis, une startup locale, BIOTEOS, a mis au point une technologie brevetée capable de purifier l’air des stations grâce à des microalgues. L’expérimentation, menée à la station Lille Flandres, a permis de réduire de 58 % les particules fines, souvent issues du freinage des rames. 

Dans les Hauts-de-France, l’innovation dépasse les frontières de la région. Avec des acteurs engagés, des projets concrets et des partenariats stratégiques, Lille et son écosystème se préparent à devenir une référence nationale, voire européenne, en matière d’innovation technologique. 

Ce mouvement, porté par des structures comme la Cité de l’IA, le 574 Hauts de France et la French Tech, témoigne d’une vision claire : construire un avenir où la technologie sert non seulement l’économie, mais aussi les enjeux environnementaux et sociétaux. Un défi que les acteurs locaux semblent prêts à relever avec détermination.