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L’application Graou offre désormais une cartographie dynamique

À partir de données ouvertes (open data), le créateur de « Graou » a enrichi son application avec un nouveau service de cartographie.

Publié le

Par La Redaction

Graou cartographie open data SNCF

Avec 21 000 utilisateurs, Graou est aujourd’hui largement adoptée par les agents de conduite (ADC) et les agents du service commercial des trains (ASCT), comme outil de gestion des roulements 2.0. « Pour Graou, je voulais proposer un service de cartographie basé sur des données ouvertes, 100% indépendant de tiers (des fournisseurs privés des données géographiques, ndlr) », raconte Nicolas Wurtz, chef de projet digital et devOps chez e.SNCF. Finis les soucis, donc, avec les API Google Maps et leur tarif exorbitant, place aux ressources ouvertes et aux systèmes collaboratifs, comme OpenStreetMap et les données SNCF Open Data. « J’aime bien créer des nouvelles choses, notamment pour comprendre leur fonctionnement et explorer de nouveaux cas d’usage » évoque le chef de projet. Il a ainsi créé cette cartographie permettant de situer les objets dans un environnement ferroviaire – comme les gares, les quais, les antennes GSM-R, etc. Elle devrait faciliter le travail des cheminots qui œuvrent quotidiennement le long des voies. Conçue initialement pour les conducteurs de train et les contrôleurs, cette carte est déjà utilisée par les responsables opérationnels, dont la mission est de guider les clients lors du changement d’un train vers un autre (ou un bus) en cas de besoin. Les pompiers en Occitanie et le SAMU en Normandie l’ont également testée afin de faciliter leurs interventions respectives dans les emprises ferroviaires.

Replacer le ferroviaire dans son environnement

Comment replacer le ferroviaire dans son environnement – de la manière la moins invasive possible –, afin de rendre service à tous ceux qui ont besoin d’une visualisation géographique claire et contextualisée ? Nicolas Wurtz s’est orienté vers une cartographie dynamique (une carte géographique et/ou informationnelle qui se construit et s’actualise automatiquement) « à millefeuille » avec de l’affichage conditionnel. Il y a donc autant de couches que de types d’objets : les bâtiments en 3D, les vitesses, les signaux, les tunnels…

À titre d’exemple, grâce aux données SNCF Open Data, le chef de projet a pu créer un nouveau fichier – déjà hébergé sur Github et accessible à tous – qui permet de situer plus facilement les éléments le long des voies, tels que le quai ou le tunnel. « Pour ce faire, on peut faire le lien entre un point kilométrique (PK), c’est-à-dire la position sur une ligne ferroviaire, et ses coordonnées géographiques, pour ainsi facilement placer des objets ou trains le long de la voie. », explique Nicolas Wurtz.

Un système collaboratif ouvert et agile

« L’hébergement des données est réalisé de manière indépendante », affirme Nicolas Wurtz, « ça permet d’être plus souple lorsque l’on souhaite fournir de nouveaux services, ou ajouter un élément sur la carte. Et OpenStreetMap est continuellement amélioré, mis à jour. ». En effet, il est possible de constater toutes les modifications en temps réel via cette plateforme de la cartographie collaborative OpenStreetMap.

Dans les coulisses techniques, Nicolas Wurtz avoue être séduit par la technologie de la cartographie basée sur de tuiles vectorielles, des petits paquets d’informations géographiques. « Au lieu de fournir à l’utilisateur les images de la carte qui sont assez lourdes, j’envoie les données vectorielles et un fichier de configuration (qui encadre le style de représentation graphique de chaque élément affiché, ndlr), c’est donc le navigateur de l’utilisateur qui va tout reconstituer localement et afficher la carte », explique-t-il. Ainsi, cette technologie permet de faire, de manière plus agile, une cartographie plus personnalisée. « On n’a pas nécessairement besoin d’un serveur super puissant », reconnaît-il en souriant.

Pour la suite, Nicolas Wurtz prévoit de positionner les objets dynamiques sur cette carte, et de faire de la dataviz, voire de la simulation. « Je vais affiner sa liaison avec les autres fonctionnalités de Graou, par exemple un ‘heat map’ des positions fréquentées par les conducteurs », projette-il. La Fab Design, de son côté, envisage également de fournir de nouveaux services aux métiers SNCF avec cette cartographie.

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