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Open interview – Adrien Plat et Thomas Lesachey de BulldozAIR

« Les outils digitaux aidant à améliorer la productivité sont très orientés ‘bureau’. Peu d’outils sont déployés aujourd’hui pour les agents travaillant sur le terrain », constate Adrien Plat, directeur marketing de BulldozAIR .

Publié le

Par La Redaction

Bulldozair

La start-up, qu’a récemment rejoint Thomas Lesachey en tant que directeur financier, propose donc depuis 2014 une solution de gestion de tâches pour les équipes de construction : tous les acteurs impliqués dans un projet peuvent utiliser une seule et même plateforme de travail, quel que soit leur équipement. L’objectif : augmenter la productivité et réduire les coûts, dans une démarche d’amélioration continue des procédés, inspirée de l’excellence opérationnelle.

En quoi consiste votre partenariat avec SNCF ?

Thomas Lesachey : Nous avons créé une solution pour les conducteurs de travaux et plus généralement les agents de terrain travaillant sur des chantiers SNCF, en gares et sur les voies. Avec l’application BulldozAIR, leur travail est considérablement simplifié : pour signaler un problème sur le terrain, ils prennent des photos avec une tablette, et attribuent directement une « tâche » à la personne concernée. A la fin de leur visite, l’application extrait automatiquement un rapport sur toutes les actions réalisées. C’est un gain de temps considérable ! Dans le cadre de ce projet chez Gares et Connexions, la phase d’expérimentation a duré six mois et a été reconduite. Aujourd’hui, le nombre d’agents qui utilisent l’appli est passé de 100 à 240.

Comment a commencé ce partenariat avec SNCF ?

T. Lesachey : Nous avons été soutenus par SNCF Développement au sein de notre premier incubateur en 2012. Puis en octobre 2015, nous avons lancé ce premier projet pilote avec 100 agents de Gares et Connexions.

Adrien Plat : Nous avons lancé un autre projet pilote avec 100 nouveaux utilisateurs chez SNCF Réseau début octobre. Nous avons ajouté une fonctionnalité de géolocalisation. Sur les voies de chemin de fer, les agents de Réseau pourront ainsi se localiser avec un point kilométrique très précis, pour ensuite rajouter de l’information directement sur une carte.

T. Lesachey : Nous travaillons forcément main dans la main avec SNCF, les remarques des utilisateurs nous aident à apporter des améliorations.

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Qu’est-ce qui a le mieux fonctionné dans cette collaboration, et qu’est ce qui devrait être amélioré ?

T. Lesachey : A travers notre expérimentation chez Gares & Connexions, nous avons senti que SNCF avait une vraie appétence pour le déploiement d’outils numériques.

A. Plat : Les salariés de SNCF ont aussi joué le jeu ! Nous avons pris le temps de les former, et ils se sont très vite appropriés l’application.

En ce qui concerne les choses qui peuvent être améliorées, pour nous comme pour notre partenaire, je pense qu’il faudrait réfléchir à optimiser le processus allant du POC (_proof of concept_) à une véritable industrialisation.

Que pensez-vous du principe « open », qui regroupe toutes les idées « open source », « open data », ou « open innovation » ?

A. Plat : Chez BulldozAIR, c’est un principe qui nous est cher car nous utilisons nous-mêmes des ressources open source pour développer. Par ailleurs, nous avons l’ambition d’être ouvert à d’autres plateformes. Cependant, les données de nos clients sont confidentielles et nous veillons donc beaucoup à la sécurité.

De quelle innovation digitale aimeriez-vous ou auriez-vous aimé être à l’origine ?

A. Plat : Cityscoot. Ce sont des scooters électriques en libre-service qui fonctionnent de 8h à minuit. Avec un smartphone, l’utilisateur peut trouver le scooter le plus proche, et même le réserver. Le service est écologique et efficace, il va se développer très rapidement !

T. Lesachey : Airbnb, puisque c’est un concept qui change le monde. Au-delà de l’idée, il y a cette notion très forte de communauté, et une exécution exceptionnelle : on a créé de la richesse à partir des ressources inutilisées, c’est _« From zero to one »_!

Et enfin, si vous étiez un objet connecté, vous seriez ?

A. Plat : Je serais une voiture connectée, écologique et sécurisée, et ça me permettrait de voyager facilement !

T. Lesachey : Un ingénieur chez BulldozAIR a développé Gladys, un logiciel qui gère tous les objets connectés de la maison. Dans le futur, tous les objets seront connectés, et moi je veux être une appli ou un logiciel – le « cerveau » – qui les gère !

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